La motricité libre vient de la pédagogie d’Emmi Pikler.  Elle consiste à favoriser l’apprentissage de l’autonomie chez les enfants. Il va apprendre par lui-même à travers une exploration libre. Cependant, il ne faut pas oublier de bien préparer son environnement ! Celui-ci doit être sécurisé et sûr à tous les niveaux.

>> Pour en savoir plus sur Emmi Pikler : « Hommage aux femmes fortes qui ont changé l’éducation »

La motricité libre (ou motricité autonome)

L’enfant est le véritable protagoniste de ses apprentissages et il n’a pas besoin de notre intervention constante, mais d’une présence attentive et consciente. L’adulte doit respecter le développement de son enfant, sans le brusquer ni le forcer. Chaque enfant évolue à son propre rythme.

En le laissant faire, on lui donne la chance de développer ses compétences et on l’accompagne dans le développement de sa confiance en lui. En effet, en apportant systématiquement des jouets qu’il aurait pu atteindre, en lui donnant les mains pour le faire marcher, on lui envoie le message qu’il n’est pas capable de faire seul. Or l’enfant est capable de développer seul ses compétences innées dès lors qu’il est dans un environnement approprié créé par un adulte bienveillant et respectueux de son rythme et de ses besoins.

Quelques conseils pour favoriser la motricité libre

Il faut donc privilégier de :

• une atmosphère sereine en évitant la surstimulation (volume et ton de la voix, nombre de jouets, etc.)
• laisser votre enfant explorer son environnement de manière autonome, plutôt que de le mettre dans un parc.
• placer bébé en position plat dos sur un tapis ferme plutôt que de le mettre dans une position qu’il ne serait pas capable de prendre de lui-même.
• mettre à sa disposition des jouets et du matériel adaptés à ses besoins et qu’il peut atteindre plutôt que de le mettre sous un mobile dont les jeux qui pendent sont trop hauts pour être atteints.
• laisser bébé libre de ses mouvements afin de permettre que son développement psychomoteur se fasse à son rythme. Il faut donc éviter, par exemple, de lui tenir les mains pour l’aider à marcher. L’enfant, lorsqu’il s’en sentira capable, prendra appui sur les meubles qui l’entourent pour se relever, testera son équilibre et tombera peut-être quelques fois, mais il apprendra également à se relever et à trouver son équilibre. Et en cas de besoin, il apprendra également à demander de l’aider. Ayez confiance en ses capacités.
• habiller bébé dans des vêtements amples qui le laissent libre de ses mouvements et favorisent donc l’adoption d’une posture corporelle et son développement psychomoteur.
• laisser l’enfant explorer un environnement sécurisé par l’adulte et bannir le trotteur pour bébé type youpala. En effet, ce type d’équipement est fortement déconseillé par l’Alliance européenne pour la sécurité de l’enfant et interdit au Canada depuis 2004. Il n’est pas stable et entrave les mouvements de l’enfant. Et représente donc un vrai danger pour la sécurité physique de l’enfant et pour son développement.

>> A lire aussi : « Les activités de motricité dans les lieux d’accueil »

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Vous souhaitez mettre en place ou poursuivre la motricité libre chez vous ? Alors téléchargez gratuitement notre infographie  réalisée en partenariat avec le réseau de crèches Les petits chaperons rouges sur les principes de la motricité libre et les bons gestes à avoir en tant que parents.

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^{Article publié le 22 avril 2020, mis à jour le 6 mai 2021}

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