Le tout premier festival réellement inclusif ? Dès sa première édition, Evol Festival a fait un choix fort : celui de rendre son événement accessible à toutes et tous. Un engagement que nous avons eu à cœur d’accompagner chez Hop’Toys, en proposant un prêt de matériel sensoriel et un don d’outils adaptés. Rencontre avec une équipe organisatrice convaincue que la culture doit être un espace réellement ouvert à chacun.
L’inclusion, un pilier fondateur du Evol Festival
Pourquoi était-il important pour vous de rendre Evol Festival inclusif dès sa première édition ?
« Pour nous, il n’était pas concevable de créer un événement culturel sans penser à l’inclusion. Evol Festival est né avec cette envie : créer un moment de partage intergénérationnel, où chacun, quelle que soit sa singularité, puisse se sentir à sa place. L’inclusion n’est pas une option, c’est une base. »
Quelle est la place de l’inclusion dans la ligne éditoriale et artistique du festival ?
« Elle est centrale. Nous avons voulu une programmation pluridisciplinaire et accessible, avec des expériences à vivre autant avec le corps qu’avec les émotions. L’art peut et doit être un levier d’inclusion. Nos choix artistiques reflètent cette volonté de proposer des expériences multisensorielles, ouvertes, bienveillantes. »
Avez-vous travaillé avec des associations ou des personnes concernées pour penser l’accessibilité ?
« Oui, nous avons consulté plusieurs familles concernées, des bénévoles avec une expérience dans le médico-social, et des professionnels du champ du handicap. Cela nous a permis d’ancrer notre démarche dans le réel, d’éviter les biais ou les fausses bonnes idées. Et bien sûr, nous avons bénéficié de l’accompagnement de l’équipe Hop’Toys pour concevoir un espace d’autorégulation vraiment adapté. »
Des actions concrètes pour un festival inclusif en action
Quels dispositifs d’accessibilité sensorielle, cognitive ou physique sont prévus pour le public ?
« Nous avons mis en place un espace sensoriel d’autorégulation, un plan d’accès en pictogrammes, des bouchons d’oreilles, des zones calmes en libre accès, et du mobilier sensoriel pour proposer des pauses aux plus jeunes et aux personnes sensibles. L’accès physique a également été travaillé avec des rampes d’accès et des zones réservées. »
Comment avez-vous formé les bénévoles et les équipes à l’accueil d’un public neuroatypique ou en situation de handicap ?
« Tous les bénévoles ont suivi un module de sensibilisation à l’accueil inclusif, avec des mises en situation et des conseils concrets. L’objectif : pouvoir repérer les besoins spécifiques, sans stigmatiser, et adopter une posture d’écoute et d’ajustement permanent. »
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’espace d’autorégulation installé avec Hop’Toys ?
« C’est un lieu refuge, pensé pour toutes les personnes qui peuvent ressentir un trop-plein sensoriel : enfants, adultes, personnes avec un TSA, un TDAH ou toute personne sensible aux stimulations. Grâce à Hop’Toys, on a pu créer un espace cocon, avec des lampes douces, du mobilier enveloppant, des outils d’exploration tactile, des jeux d’apaisement… C’est un espace libre, sans jugement, où chacun peut venir se poser. »
Y aura-t-il des éléments visuels ou sonores adaptés ?
« Oui, tout le parcours du festival est jalonné de pictogrammes pour mieux se repérer, et les consignes sont simplifiées. Nous avons prévu des zones sans musique forte, et des casques anti-bruit seront disponibles gratuitement. L’idée, c’est que chacun puisse choisir son niveau de stimulation, en toute autonomie. »
Une collaboration évidente avec Hop’Toys pour un festival inclusif réussie
Qu’est-ce qui vous a motivé à collaborer avec Hop’Toys pour ce festival ?
« Hop’Toys, c’est une référence en matière d’inclusion. On connaissait votre engagement, vos outils, votre manière de co-construire les projets. Ce partenariat a vraiment fait sens pour nous : vous ne vous contentez pas de “prêter du matériel”, vous accompagnez, vous formez, vous donnez du sens. »
En quoi les outils proposés peuvent-ils améliorer l’expérience des festivaliers ?
« Ils changent tout. Un coussin lesté ou une lampe sensorielle peuvent permettre à un enfant de rester plus longtemps sur le festival. Une balle de motricité, une table lumineuse, ce sont des outils simples qui créent des temps d’apaisement et de plaisir partagés. Grâce à ces outils, beaucoup de familles vont pouvoir vivre le festival autrement, plus sereinement. »
Qu’aimeriez-vous dire aux autres festivals qui hésitent à s’engager dans cette démarche ?
« Foncez. Ce n’est pas si compliqué, surtout quand on est bien accompagné. Et surtout : c’est tellement gratifiant de voir des enfants qui trouvent leur place, des parents qui osent rester, des regards qui s’apaisent. L’inclusion n’est pas une contrainte, c’est une richesse. »
Une démarche qui va durer
Quel message souhaitez-vous faire passer à travers ce choix d’inclusion ?
« Que la culture doit appartenir à tout le monde. Et que pour cela, il faut parfois sortir des habitudes, repenser l’accueil, écouter les besoins réels. Nous voulons que ce festival soit une expérience joyeuse, fluide, apaisée pour chacun. »
Avez-vous prévu de recueillir les retours des festivaliers concernés ?
« Oui, un formulaire anonyme sera proposé aux familles et aux personnes concernées. On prévoit aussi des temps d’échange informels sur place. On veut vraiment que cette première édition soit une base pour améliorer encore l’an prochain. »
Peut-on espérer que cette démarche d’accessibilité devienne une norme pour Evol Festival ?
« Absolument. Ce ne sera jamais un “plus” ou un “ajout”. Ce sera toujours une part entière de notre ADN. L’inclusion est au cœur du projet Evol Festival, et elle le restera. »