Le diagnostic de l’autisme chez une personne lui permet de mieux se comprendre, d’avoir une reconnaissance officielle et d’ouvrir des droits droits sociaux. Plus ce diagnostic est précoce, mieux c’est. Mais parfois, aucun diagnostic n’a été réalisé durant l’enfance. Alors certaines personnes ayant des doutes, souhaitent réaliser un diagnostic pour savoir si oui ou non elles sont porteuses de TSA. Cependant, comme pour les enfants, cela est long, très long. On vous en dit plus ci-dessous.

La décision de se faire diagnostiquer

Concernant les diagnostics pour les adultes, la décision vient souvent des adultes eux-mêmes. Ce sont, le plus souvent, ces personnes, sans déficience intellectuelle, qui vont effectuer seules ou avec une aide, les démarches nécessaires pour obtenir un diagnostic d’autisme.  Il arrive parfois que ce diagnostic soit demandé par une personne de la famille, si l’adulte n’a pas les capacités pour le faire lui même. Dans cet article, on se focalise sur les personnes souhaitant réaliser un diagnostic sans déficience intellectuelle.

Entreprendre un diagnostic de TSA à l’âge adulte n’est pas une décision qui doit se prendre à la légère. Qui plus est, c’est une décision qui doit être prise par la personne elle-même. En effet, c’est une aventure longue qui peut parfois avoir des répercussions et conséquences sur la personne quel que soit le résultat final. Il faut donc que la personne soit prête à affronter cela.

>> Le diagnostic TSA : comment ça se passe ? 

Les démarches pour se faire diagnostiquer

Pour réaliser un diagnostic il existe deux parcours possibles :

  • La voie publique : vous devez passer les unités qui dépendent des CRA (Centres de Ressources Autisme) ou par les Centres expert. Dans ce parcours là, vous ne pouvez pas choisir les médecins qui vont établir le diagnostic. Les centres font appels à leurs équipes multidisciplinaires pour réaliser le diagnostic. Mais l’avantage est que cette voie est totalement gratuite et sans avance de frais.
  • La voie privée : dans ce parcours là vous devez passer par un psychiatre exerçant en libéral. Vous serez libre de choisir quel médecin vous souhaitez aller voir mais il faudra que votre médecin traitant vous fasse un courrier pour aller le consulter. Sans cela vous ne pourrez pas être remboursé.

Dans les faits cela paraît plutôt simple, mais dans la réalité avoir le résultat du diagnostic est un vrai parcours du combattant.

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Un véritable parcours du combattant

Si vous optez pour la voie publique

Il faudra être patient. Très patient. En effet, le délai moyen qui s’écoule entre le dépôt du dossier et le premier entretien se compte en années. Comme dit plus haut, il vous faudra aller en premier lieu dans le CRA de votre région. Celui-ci  vous donnera les coordonnées de l’unité diagnostique dont vous dépendez. Il faut savoir que chaque unité à son propre fonctionnement, de ce fait, il faudra vous renseigner auprès de la votre pour savoir ce qui est attendu (réalisation de dossiers, de bilans, entretiens…).

Une fois les étapes préliminaires (ou non selon le centre) passées, on vous enverra un dossier à compléter et à retourner. Bien plus tard, vous recevrez un courrier avec la date à laquelle vous débuterez le bilan.

Durant le bilan vous réaliserez des entretiens, des questionnaires, des tests… Après avoir réalisé l’ensemble des tests, on vous donnera une date pour faire la restitution du bilan et vous donner les résultats.

Depuis quelques années, il y a une très grande demande de diagnostics chez les adultes. De ce fait, même si des unités spéciales adultes ont été créées, il y a beaucoup d’attente. Car le diagnostic d’un patient prend beaucoup de temps aux équipes.

Si vous optez pour la voie privée

Le plus dur est au début, durant la recherche d’un psychiatre spécialisé des TSA. Il est parfois délicat de trouver des spécialistes ET en plus proche de chez soi. C’est en ce sens, que c’est parfois difficile également par la voie privée. N’hésitez pas à quand même vous rendre au CRA le plus proche de votre région, qui pourra vous donner des contacts.

Une fois le psychiatre trouvé, c’est lui qui vous guidera dans les étapes du diagnostic. Il peut vous faire des entretiens, des tests, vous demander d’aller voir d’autres spécialistes comme une orthophoniste ou un psychologue par exemple. On voit ici un inconvénient supplémentaire pour la voie privée qui est le coût. En effet, les prestations auprès d’autres spécialistes seront à votre charge et non remboursées.

Attention, il faut bien choisir un psychiatre et non un psychologue. En effet, pour que le diagnostic soit reconnu par la MDPH il faut une signature d’un médecin.

Professionnel : connaissez vous l’échelle ESAA ?

Edité par Hogrefe, éditeur de tests psychologiques et d’outils d’évaluation, et élaboré par Claire Degenne, Docteur en psychologie, l’échelle ESAA s’adresse aux équipes pluridisciplinaires et est destinée à un public adolescents et adultes à partir de 17 ans. Cet outil s’inscrit dans une démarche globale d’animation institutionnelle et permet de repérer les troubles sensoriels chez l’adulte pour l’élaborer un accompagnement personnalisé.

>> Pour en savoir plus 

Sources :

Comment obtenir un diagnostic de syndrome d’Asperger en France, blog les tribulations d’une Aspergirl

Comprendre l’autisme

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