Après avoir travaillé quinze ans comme orthophoniste à Amsterdam, aux Pays Bas, Baukje Van Mens s’est installée en Charente en 2005 pour poursuivre son métier.  En charge principalement d’enfants et d’adultes ayant un trouble de la communication, elle est à l’origine du développement du Pictogenda en français.

Pour quelles raisons avez-vous créé la version française du Pictogenda ?

Dans mon travail, le soutien visuel, comme les pictogrammes, est toujours très important. Le premier journal « avec images » avait vu le jour en 1997, c’était développé par Martina Tittse-Linsen aux Pays-Bas. Le Pictogenda est aux Pays Bas beaucoup utilisé par des partenaires interactifs avec la personne comme les parents, les professionnels et d’autres personnes de l’entourage. L’agenda existait uniquement en hollandais, allemands et anglais. Pour expliquer le Pictogenda en quelques mots, c’est un agenda avec pictogrammes, utilisé comme moyen de communication. Il facilite l’échange avec l’autre dans la vie quotidienne, mais est aussi utilisé comme emploi du temps grâce à des programmes planifiés pour améliorer la compréhension temporelle et pour stimuler l’autonomie d’une personne en handicap. En 2010 j’ai contacté l’éditeur pour savoir si elle était intéressée par développer une version française . Elle était ravie de faire ça avec moi. Je suis donc allée en Hollande pour faire connaissance avec l’équipe et j’ai commencé à adapter l’agenda pour la France. Ce n’était pas une traduction « pure » car beaucoup de chose diffèrent entre les pays. Par exemple, les pictos du jour sont basé sur le son de la première syllabe. En français, le picto pour « Mardi » c’est un marteau et en hollandais le Mardi c’est Dinsdag !

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Combien de temps avez-vous mis à le concevoir et quelles ont été les différentes étapes de ce processus ?

Nous avons commencé en 2010 et le premier Pictogenda français a été commercialisé en 2013 ; donc un peut plus que 2 ans. Mais ce n’était pas à plein temps car j’avais mon emploi d’orthophoniste et j’ai trois enfants !  Ce qui a pris la majorité du temps c’était l’adaptation et la vérification des pictogrammes avec des collègues, des éducateurs,  parents, frères, sœurs etc. J’ai voulu travaillé avec des personnes qui sont dans le quotidien des personnes ayant besoin d’outils pour communiquer.

Avez-vous d’autres projets ?

Oui, je travaille de plus en plus avec les nouvelles technologies et spécialement les tablettes tactiles. Je pense qu’une version du Pictogenda sur tablette est réalisable.

Un dernier mot ?

J’ai trouvé le projet de développement très intéressant. On croise des gens dans des métiers différentes pour réaliser un projet commun qui évolue tous les ans. Dès que l’édition 2015 est imprimée, on travaille déjà sur le 2016 ! On a besoin et on utilise souvent le feedback de nos utilisateurs. Mon rêve  serait que le Pictogenda devienne un outil standard pour les personnes avec des troubles de la communication dans les pays francophone comme en France, Belgique, Suisse et Canada. Il existe déjà des établissements où le Pictogenda a obtenu une place ! Retrouvez le Pictogenda dans la boutique en ligne Hop’Toys.

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