« Votre enfant présente un problème de latéralité croisée, ce qui occasionne des difficultés d’apprentissage ». Il est fort probable que vous entendiez ce genre de phrase dans le milieu scolaire de votre enfant. Loin d’être une catastrophe, la latéralité et ses différences sont des particularités à connaître pour adapter les apprentissages.
La latéralité : qu’est-ce que c’est ?
La latéralité est le fait d’utiliser plus facilement une moitié du corps : la droite ou la gauche. Cette prédominance fonctionnelle apparaît souvent et clairement pour l’usage de la main directrice. Cependant, elle peut aussi s’exprimer pour les yeux, les oreilles, les jambes, les pieds et encore d’autres organes ou membres du corps.
À l’origine, la définition de la latéralité se fait dans le cerveau : les fonctions se distribuent selon les hémisphères gauche et droit, inversement par rapport aux membres du corps. Environ un enfant sur quatre va montrer des troubles liés à la latéralisation (enfants non latéralisés, croisés latéraux et latéralités contrariées).
Trois types de latéralité
D’après Odile Klinger-Delarge, enseignante spécialisée qui a travaillé en Classe pour l’Inclusion Scolaire auprès d’élèves déficients intellectuels pendant plusieurs années et autrice du livre « 100 idées pour accompagner les enfants déficients intellectuels des éditions Tom Pousse, il existe 3 types de latéralité.
La latéralité d’usage
C’est celle que l’on utilise au quotidien. Par exemple, attraper un verre pour boire, utiliser un crayon pour dessiner… À partir des situations, si l’enfant utilise majoritairement sa main droite (75%), on peut dire qu’il est droitier.
La latéralité fonctionnelle
Elle évalue l’efficacité et la précision des gestes (mains, yeux, pieds).
La latéralité neurologique
Elle concerne le tonus des muscles. Celui-ci est souvent plus représenté d’un côté soit le droit soit le gauche. On peut effectuer des tests, des petits jeux pour observer le tonus qui est le plus important.
Lorsque l’enfant utilise le même côté pour ses habiletés manuelles, motrices et de forces, pour les membres supérieurs et inférieurs mais aussi œil et oreille, la latéralité est homogène. Dans le cas contraire, on dit qu’elle est non homogène.
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À quoi cela sert-il ?
Dans un premier temps, la latéralité permet de s’organiser dans l’espace et d’avoir une bonne perception spatiale. Une latéralité définie facilite les apprentissages complexes et abstraits. Elle permet de définir l’hémisphère du cerveau prédominant dans le contrôle moteur d’un membre.
La latéralité peut être altérée par des circonstances culturelles et sociologiques, du moins dans son aspect morphologique (exprimé), comme dans le cas des gauchers contrariés par exemple.
Droitier ou gaucher ?
Un droitier utilise sa main droite le plus souvent, cela signifie que c’est l’hémisphère gauche de son cerveau qui domine. Un gaucher utilise plus souvent sa main gauche, et montre une dominance de l’hémisphère droit pour les centres de commande.
Mais un gaucher peut être “contrarié”, c’est-à-dire que son hémisphère dominant est le droit, mais qu’il utilise sa main droite en raison d’une forte influence socio-culturelle. Les gauchers contrariés sont de moins en moins nombreux, mais il y a quelques dizaines d’années les enseignants forçaient les enfants à écrire de la main droite.
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Et les autres ?
Une personne ambidextre utilise de manière égale ses membres droits et ses membres gauches. Cela peut entraîner des troubles au niveau de l’apprentissage de l’écriture, ou dans d’autres situations nécessitant une maîtrise de la motricité fine. Une latéralité croisée induit une utilisation des hémicorps, distinctement. Par exemple, une personne qui a une latéralité croisée va utiliser son oreille droite, son œil droit, son pied gauche et sa main gauche. Enfin, une latéralité indéfinie mène à une utilisation indistincte et fluctuante des membres droits et gauches.
Quand faut-il se préoccuper de la latéralité ?
La question de la latéralité peut être préoccupante si votre enfant utilise les deux mains de façon indéterminée ou s’il utilise une main pour manger et l’autre pour écrire par exemple. S’il présente des troubles DYS (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, etc.), il est possible qu’une latéralité indéterminée en soit la cause. Enfin, s’il exécute des tâches scolaires trop lentement, ou s’il a du mal à différencier sa droite de sa gauche, votre enfant peut avoir un trouble de la latéralité.
Le processus de latéralisation va jouer un rôle essentiel dans le développement de l’enfant, lui permettant d’acquérir une bonne perception de son corps et de manipuler des objets. Vous trouverez ci-dessous des jeux de motricité fine permettant d’améliorer la concentration, la dextérité et la coordination bilatérale tout en développant l’agilité des mains et des doigts.
Les solutions Hop’Toys pour travailler la latéralité
Vous trouverez ci-dessous des jeux de motricité fine permettant d’améliorer la concentration, la dextérité et la coordination bilatérale tout en développant l’agilité des mains et des doigts.
Mega-raquettes de badminton : Ces raquettes très légères ont un grand tamis et un manche court pour faciliter le jeu, et un filet alvéolé pour permettre un jeu plus lent dans les échanges de balles. Les poignées ergonomiques sont en mousse agrippante confortable pour une préhension plus aisée. Elles s’utilisent avec une balle coton ou une succès ball, toutes les 2 très légères.
Tricky Finger : Reproduisez du bout des doigts la position des billes de couleurs sur les cartes modèles. Un jeu tout simple pour faire travailler de manière efficace et ludique la dextérité fine et plus particulièrement la souplesse des doigts.
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En bonus, une vidéo de vulgarisation scientifique : pourquoi y a-t-il des gauchers ?
Sources :
Blog Cognifit, « La latéralité croisée », 15 janvier 2017
L’Express, « Droitier ou gaucher, de l’importance de la latéralité chez l’enfant », 13 juillet 2016
Article publié le 3 septembre 2018, mis à jour le 26 juillet 2023.
