Institutrice à la retraite depuis 2008, Sylvia a exercé ce métier avec passion principalement en école primaire (de CP à CE2) avec quelques années de découverte de la maternelle. Elle a toujours été intéressée par l’aide à apporter aux enfants en difficulté car pour elle, ce sont eux qui ont le plus besoin des enseignants et eux aussi qui permettent d’avancer par la remise perpétuelle en question des pratiques et des connaissances. En dehors de cette activité, sport et arts créatifs (peinture sur soie et scrapbooking) ont été et restent toujours ses autres passions sans oublier les ours en peluches. Issue d’une famille de 4 enfants (2 frères et une sœur jumelle –une vrai de vraie !), Sylvia a une fille et deux petits-enfants, dont Léo, dyspraxique.
Quelle est votre relation avec votre petit fils Léo et est-elle différente de vos autres petits enfants ?
C’est une histoire de « besoin » tout d’abord. Actuellement je consacre tout mon temps à Léo afin d’organiser au mieux sa scolarité, de rétablir sa confiance en lui, toujours fragile, de l’écouter beaucoup pour mieux le comprendre. Nous avons une relation très forte, CONFIANCE réciproque absolue qui permet aussi à Léo d’avancer, de s’exprimer. Je prends le temps de l’écouter et lui de me dire les choses. On se comprend si bien que j’arrive souvent à anticiper les problèmes.
Il me reste donc très peu de temps à consacrer à son petit frère mais je suis son évolution, ses rapports avec son frère afin de favoriser un équilibre entre les deux. Actuellement son petit frère n’a pas besoin d’une aide particulière de ma part mais je serai prête au moindre signe d’appel.
L’aidez-vous dans ses apprentissages ? si oui dans quels domaines ?
TOUT ! En amont, je prépare les adaptations demandées par l’enseignant en toutes disciplines afin que l’information donnée sur le support soit accessible.
Le jeu a-t-il une place importante dans l’apprentissage de Léo ?
Importante est un peu faible, je dirais « indispensable ». Tout passe par le jeu :
- Apprendre une poésie chaque fois qu’on marque un but au foot (dans la cuisine !).
- Mettre en place des notions grâce aux jeux de cartes (Tralala, Dobble, Speed…), aux jeux de stratégie et de rapidité (Camelot Jr, Rush Hour, Smart Car…), aux jeux de maths (les Pirates Mathématiciens). Parfois je les fabrique pour être au plus près de ses besoins.
Sans compter que les devoirs se font avec un petit planning que Léo prépare, entre coupé de jeux !
Avez-vous un message à faire passer aux autres grands-mères ayant un petit-fils/petite fille en situation de handicap ?
Il faut d’abord accepter nous-mêmes la différence. Il est primordial de lui faire confiance et de prendre le temps de l’écouter (ce fameux temps qui manque souvent aux parents) mais aussi lui parler. Il faut faire preuve d’une grande patience et accepter qu’il y ait des hauts et des bas. Mais surtout positiver la différence au quotidien.
Bravo à vous,votre métier vous a permis de comprendre les enfants,ils sont tous différents et certains ont des besoins particuliers.Moi j’essaye au quotidien d’ aider mon fils multi Dys qui vient tout juste d’ être diagnostiqué à 12 ans et demi,votre blog me donne pleins de ressources que j’ exploite comme je peux.Je suis Ass Maternelle,j’ ai donc un peu de temps,mais c’est difficile car il est découragé…Ce petit Léo a beaucoup de chance d’ avoir une grand-mère comme vous,Félicitations!! et je continue à vous suivre,Valérie.