Penser l’université comme un lieu de vie, d’apprentissage et d’émancipation pour toutes et tous. Y compris celles et ceux dont les besoins, les manières de penser, de ressentir ou d’interagir avec le monde ne rentrent pas dans les normes majoritaires. Voilà le défi que relève, avec conviction, l’université Paul Valéry de Montpellier pour une université inclusive !

Inclusion universitaire : de la déclaration d’intention à l’action concrète

Alors que de plus en plus d’étudiant·e·s neuroatypiques poursuivent leurs études dans l’enseignement supérieur, les universités sont confrontées à une exigence incontournable : celle de repenser leurs modalités d’accueil, d’accompagnement et de transmission.

Troubles du spectre de l’autisme (TSA), TDAH, troubles Dys, troubles psychiques, hypersensibilité sensorielle, anxiété sociale… Ces réalités vécues par de nombreux étudiants et étudiantes sont souvent invisibles, mal comprises et peu prises en compte. Pourtant, elles peuvent profondément impacter la capacité à suivre un cours, participer à un TD, passer un examen ou tout simplement trouver sa place dans un environnement académique.

L’université inclusive ne saurait se limiter à des ajustements techniques : elle implique une transformation culturelle. L’université Paul Valéry l’a bien compris, et s’engage activement dans cette voie.

Un accompagnement déjà bien en place !

Avec plus de 1200 étudiant·es accompagnés chaque année par les services dédiés, l’université Paul Valéry ne part pas de zéro. Loin de là. Le service de vie étudiante et le service Handi-Études proposent déjà un soutien structuré, humain, ancré dans le quotidien.

Parmi les dispositifs existants :

  • Des aménagements pédagogiques et d’examens personnalisés
  • Un accompagnement administratif et psychologique
  • Des interlocuteur·ices identifié·es et formé·es à l’écoute des situations singulières
  • Un partenariat solide avec des associations et structures ressources du territoire

Cette base solide constitue le socle d’une ambition nouvelle, celle de penser des espaces de ressourcement sensoriel adaptés aux besoins spécifiques, coconstruits avec les personnes concernées, et surtout pensés pour ne pas uniformiser les solutions.

Espaces de régulation : une réponse concrète aux besoins sensoriels

L’une des grandes avancées portées par cette nouvelle dynamique est la création d’espaces de régulation sensorielle sur le campus pour une université vraiment inclusive.

Ces espaces ont pour objectif de répondre à plusieurs enjeux clés :

  • Réduire la surcharge cognitive souvent causée par l’environnement universitaire : bruit, lumières agressives, interactions multiples…
  • Offrir un lieu de pause et de recentrage, accessible sans justification
  • Permettre aux étudiant·e·s de reprendre le fil de leur journée, de leurs cours ou de leurs révisions dans de meilleures conditions

Ces lieux, sont pensés en partenariat avec Hop’Toys. L’idée : apporter une expertise en aménagement sensoriel, proposer des outils concrets (matériel tactile, visuel, sonore, mobilier apaisant, éclairage adapté…) tout en respectant les réalités architecturales et logistiques du campus.

Mais surtout, il s’agit de ne pas proposer une solution universelle, mais de co-construire avec les étudiant·e·s concerné·e·s des espaces réellement pertinents, sécurisants et utiles.

Former, comprendre, adapter : un levier pour toute la communauté universitaire

L’accompagnement des étudiant·es neuroatypiques ne repose pas uniquement sur des dispositifs matériels. Il suppose aussi une montée en compétences de l’ensemble des acteurs de la vie universitaire.

C’est pourquoi l’université Paul Valéry déploie des formations pour les personnels enseignants et administratifs.
Objectif : permettre une meilleure compréhension des spécificités cognitives, des manifestations possibles (fatigue extrême, troubles de l’attention, réactions émotionnelles intenses, etc.) et des ajustements pédagogiques pertinents pour tendre vers une réelle université inclusive.

Cette montée en compétences s’accompagne d’un travail de sensibilisation à plus large échelle. Des journées thématiques sont organisées pour ouvrir les regards, partager des témoignages et favoriser une culture commune de l’inclusion.

Parmi les actions menées :

  • Ateliers sensoriels : pour expérimenter concrètement les outils qui aident à réguler la surcharge cognitive
  • Discussions ouvertes : sur le vécu des étudiant·e·s concerné·e·s, les bonnes pratiques, les freins encore présents
  • Visibilisation des ressources existantes, des interlocuteurs disponibles et des initiatives inspirantes

Une dynamique nationale : l’exemple de Toulouse

L’université de Toulouse a lancé en 2021 le programme « Atypie Friendly », aujourd’hui reconnu comme un modèle en terme d’université inclusive. Son ambition : accueillir les étudiant·s neuroatypiques de manière globale, cohérente et positive.

Ce programme comprend :

  • Un coaching individuel pour chaque étudiant·e
  • Des formations systématiques pour les enseignant·es
  • Des outils pour s’organiser, gérer le stress et suivre les cours efficacement
  • Des espaces d’autorégulation sensorielle intégrés au campus
  • Un changement profond de culture, où la différence est valorisée

Ce modèle a largement inspiré d’autres établissements, et l’université Paul Valéry s’inscrit dans cette même logique, avec sa propre sensibilité, ses propres ressources, et une volonté claire de faire évoluer les représentations et les pratiques.

Inclusion : un enjeu de justice et de réussite

Pourquoi l’inclusion à l’université est-elle si essentielle ? Parce qu’elle n’est pas un luxe, ni un supplément une mode : elle est une condition de justice, de réussite et d’émancipation.

Une étude du ministère de l’Enseignement supérieur montre que les étudiants en situation de handicap ou de troubles neurodéveloppementaux sont plus exposés au décrochage, à l’isolement, à l’épuisement. Face à cela, proposer un cadre stable, bienveillant et compréhensif n’est pas une option : c’est un impératif.

Un environnement universitaire réellement inclusif :

  • Favorise la réussite académique
  • Améliore la santé mentale de tous les étudiants, en normalisant la diversité des besoin
  • Renforce le sentiment d’appartenance à la communauté universitaire
  • Et participe à construire une société plus équitable, plus solidaire, plus humaine

Et maintenant ?

Le partenariat entre Hop’Toys et l’université Paul Valéry s’inscrit dans cette volonté de traduire les valeurs de l’inclusion en actions concrètes. La première visite terrain aux côtés des services de la vie étudiante a permis de recueillir les besoins, comprendre les contraintes, affiner les hypothèses.

Prochaine étape : proposer deux aménagements sensoriels réalistes, co-construits et évolutifs, pour que chaque étudiant·e puisse trouver, sur le campus, un espace où se poser, se réguler, se concentrer… et se sentir bien !

Hop’Toys agit là où l’inclusion doit exister : chez vous, en entreprise, dans les écoles… et bien sûr, à l’université !

L’inclusion n’est pas une affaire d’exceptions, de « cas particuliers » ou de réponses ponctuelles. C’est une démarche continue, collective et profondément humaine, qui concerne toute la communauté universitaire.

Alors, quelle université fera le prochain pas vers plus d’accessibilité cognitive, sensorielle et relationnelle ?
Quel lieu d’apprentissage osera dire : ici, chacun peut apprendre sereinement, selon ses besoins ? Quoi qu’il en soit, Hop’Toys sera toujours là pour les y accompagner !

Responsable éditorial chez Hop'Toys - Œuvrer pour l'inclusion parce que la société, c'est toi, c'est moi, c'est nous !

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