Automutilation, stéréotypies, autostimulation, sont des troubles du comportement qui peuvent être ou non envahissants, présents particulièrement chez les personnes avec autisme. Déchiffrons ces 3 termes.

Automutilation

On parle d’automutilation quand une personne porte atteinte à son corps. Comme par exemple, se mordre, s’arracher les cheveux, cheveux, se frapper la tête…  Mais une personne veut « se faire mal » à partir du moment où elle a conscience de soi, de son corps et de ses gestes. Quand une personne n’a pas acquis ces repères (handicap mental « sévère », polyhandicap…), on considère que l’automutilation est un « comportement de langage » et que ces mouvements non contrôlés n’ont pas pour but de se faire mal.

Stéréotypie et autostimulation

Les stéréotypies peuvent prendre deux formes. La 1ère en rapport avec le corps (cris, balancements, paroles…), la 2ème en rapport avec un objet (agiter une ficelle, déchirer une feuille de papier, etc). Considérées également comme un « comportement de langage », il est important d’étudier le contexte, les lieux et les heures où ces stéréotypies ont lieu pour les décoder. Car un même geste peut avoir plusieurs signification.

Le site http://www.aba-sd.info/ donne un exemple très concret pour différencier la stéréotypie et l’autostimulation :

« Imaginons un comportement répétitif, stéréotypé : faire tourner des objets sur le sol (c’est la forme du comportement, il se répète régulièrement). Mais la fonction de ce comportement peut être très différente ! Pour certains enfants cela peut être pour que l’on vienne s’intéresser à lui (recherche d’attention). Pour d’autres cela peut être pour éviter de faire des exercices (échappement / évitement), et pour d’autres enfin cela peut être pour créer des stimulations visuelles. Ce n’est QUE dans ce dernier cas que l’on peut parler de comportement d’autostimulation.».

Comment les décoder ?

Ces troubles du comportement peuvent avoir différentes origines. Par exemple, signifier une incompréhension, exprimer un bien être, se procurer du plaisir sensoriel, dire un mécontentent/une gêne (bruit ou lumière trop fort…), exprimer une douleur physique ou encore un ennui…

Le véritable enjeu sera d’une part de donner sens à ce langage et d’autre part de trouver des alternatives à certains gestes. Le tout en collaboration avec les équipes de santé notamment pour déterminer ce qui est de l’ordre des douleurs physiques. L’objectif ne sera pas d’arrêter définitivement ses comportements de langage mais d’introduire petits à petits des alternatives. Tout en s’introduisant dans l’activité de son enfant.

SÉQUENCES

Par exemple, si votre enfant est stressé pour un éventuel imprévu et agite en discontinu une ficelle, mettez en place des routines et planning. Ca vous servira pour lui expliquer visuellement son emploi du temps, ses activités et les durées de chacune d’entre elles. Si vous décodez une stéréotypie ou de l’automutilation dues à une douleur ou de l’énervement, proposez un objet lesté pour calmer et apaiser. Si votre enfant se mord, proposez lui un bijoux à mordre, comme les Chewigem.

plannings CAHIER-DE-COMMUNICATION-PARLANT
manimo LE-COLLIER-MIXTE-CHEWIGEM

Et vous, comment décodez-vous cette communication non-verbale ? Quelles types d’alternatives avez-vous mis en place ? 

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