L’autorégulation attentionnelle est un domaine clé pour les personnes avec un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). Imaginez un environnement qui aide à mieux se concentrer, à réduire les distractions et à retrouver le calme quand tout semble trop intense. Dans cet article, nous vous partageons des astuces pratiques et des solutions innovantes pour aménager des espaces positifs qui soutiennent la concentration et favorisent l’inclusion. 

Pourquoi l’autorégulation est-elle essentielle ?

L’autorégulation est essentielle pour pouvoir se concentrer. Pour les personnes neuroatypiques, les stimuli autour d’elles (bruits, mouvements, lumières) peuvent être particulièrement gênants et rendre la concentration difficile. C’est pourquoi, il est important d’adapter l’environnement pour réduire ces distractions et faciliter la gestion de l’attention pour tous.

Des études ont montré que l’aménagement d’un espace bien pensé peut aider à réduire les distractions et à soutenir la concentration, notamment en ajustant l’intensité des stimuli sensoriels comme la lumière ou le bruit. Ces ajustements sont particulièrement bénéfiques pour les personnes ayant des besoins spécifiques, mais le sont aussi pour aider tout le monde à mieux se concentrer et se sentir plus serein.

Créer un espace de travail positif : conseils et outils

Voici quelques idées pour aménager un espace qui aide à mieux gérer l’attention et à rester concentré.

Espaces de travail structurés et minimalistes

Un environnement trop encombré peut facilement entraîner une surcharge sensorielle et nuire à la concentration. Les recherches de Makowski et associés en 2019 ont montré qu’un espace de travail épuré, avec peu de distractions visuelles et sonores, aide à mieux se concentrer. Cela permet au cerveau de se focaliser sur l’essentiel, sans être perturbé par des éléments inutiles.

Un bureau simple et bien organisé, avec un minimum d’objets autour, est donc une bonne base pour un environnement propice à l’attention.

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Mobilier et outils qui permettent de bouger

Rester assis pendant longtemps peut rendre la concentration difficile. C’est pourquoi, des meubles adaptés, comme des bureaux debout, des assises dynamiques, des sitting ball, permettent de bouger discrètement tout en travaillant, ce qui aide à mieux se concentrer.

Les études Sarver et al., 2015, ont montré que de petits mouvements, comme bouger légèrement, peuvent stimuler le cerveau et améliorer la concentration. Ces outils sont parfaits pour ceux qui ont besoin de se défouler un peu pour mieux se concentrer ensuite.

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Créer des zones d’autorégulation

Vous pouvez aussi créer des zones de régulation sensorielle où les personnes peuvent se retirer temporairement pour réduire la surcharge sensorielle ou ajuster leur niveau de stimulation est essentiel. Ces espaces peuvent contenir des éléments sensoriels comme :

• Des fidgets : Mettez à disposition une boîte à fidgets ! Choisissez des fidgets qui proposent des retours sensoriels différents (à malaxer, à triturer, à faire tourner..) afin que chacun puisse trouver celui qui lui convient le mieux.
• Des couvertures lestées : La pression douce et enveloppante des couvertures lestées aide à calmer et apaiser. Vous pouvez proposer des modèles pour les genoux ou les épaules, afin de permettre une utilisation facile en position assise ou couchée.
• Des colonnes à bulles : ces solutions offrent un effet visuel apaisant grâce à leurs mouvements fluides et leurs jeux de lumière. Les colonnes à bulles captivent doucement l’attention et créent une atmosphère relaxante, idéale pour aider à réduire le stress et recentrer l’attention.
• Casques antibruit : Ils réduisent les bruits environnants, créant une bulle de calme dans des environnements bruyants. Ils permettent aux personnes de se concentrer ou de se reposer sans être perturbées par les sons environnants, comme le bruit constant d’un espace partagé.

Les études menées par les chercheurs Davies et Gavin en 2014, ont prouvé que la possibilité d’ajuster l’intensité des stimuli permet de mieux gérer le stress et de revenir à une concentration plus sereine.

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Utiliser la technologie pour mieux organiser son temps

Les applications et outils numériques peuvent être très utiles pour soutenir l’organisation et l’attention. Par exemple, utiliser des applications de gestion du temps, des rappels visuels ou des calendriers électroniques permet de mieux se repérer et de ne pas se laisser submerger par les tâches.

Il existe aussi des technologies plus avancées, comme le neurofeedback, qui permet d’observer l’activité du cerveau en temps réel. Cela peut aider une personne à mieux comprendre son niveau de concentration et à l’ajuster en conséquence. (Enriquez-Geppert et al., 2017). 

Se recentrer en contrôlant le bruit

On peut trouver une façon de se recentrer grâce aux bruits alentours ! Mais pars n’importe quels bruits ! Par exemple, l’utilisation de bruit blanc ou de sons naturels peuvent aider à minimiser les distractions sonores. Il existe d’ailleurs des veilleuses génératrices de bruits blancs qui de par leurs designs épurés, ne sont pas un objet à distraction visuel. Mais si vous préférez contrôler l’environnement sonore, vous pouvez également utiliser des écrans acoustiques. Ils offrent une solution écologique pour créer des espaces de travail calmes et protégés.

Des études montrent que le contrôle du niveau sonore dans un environnement améliore la concentration et réduit l’anxiété liée aux distractions auditives (Söderlund et al., 2010). 

Exercer son attention

Ces outils et aménagements d’espaces, soutenus par des recherches neuroscientifiques, montrent que l’environnement physique et les outils de régulation sensorielle peuvent avoir un impact significatif sur la capacité d’une personne à maintenir l’attention et à s’autoréguler efficacement. Adapter ces éléments en fonction des besoins spécifiques d’un individu permet d’optimiser leur potentiel d’autorégulation attentionnelle.