Pour de nombreux enfants, devoir rester assis et silencieux toute la journée au sein de la classe, c’est mission impossible. Les écoles en France proposent des cours d’éducation physique et des récréations mais cela n’est pas suffisant pour certains enfants. Depuis quelque temps maintenant, on voit de nombreux enseignants qui mettent en place des classes flexibles pour que les enfants puissent libérer leur agitation. Mais alors, comment créer des espaces d’autorégulation dans toute l’école sans les limiter à la classe ? On vous propose des initiatives inspirantes dénichées sur les réseaux sociaux. De quoi vous donner quelques idées pour votre école !

Qu’est-ce qu’un espace d’autorégulation ?

L’autorégulation, c’est la capacité pour les élèves à maîtriser leurs comportements, leurs émotions pour pouvoir mieux se concentrer sur les apprentissages. C’est pouvoir libérer toutes les tensions, tout le stress pour être plus calme et arriver à se focaliser plus facilement sur les matières scolaires. Les espaces d’autorégulation ont donc pour objectif de créer des zones pour permettre le retour au calme des élèves. On peut créer ces zones dans la classe mais aussi dans les couloirs, dans la cour de récréation, de partout dans l’école !

Un espace d’autorégulation doit proposer du matériel sensoriel, autour des émotions et favorisant la motricité globale. Cela peut être un parcours sensoriel avant de rentrer dans la classe, à l’extérieur dans la cour de récréation, des murs sensoriels dans les couloirs de l’école, une salle sensorielle dans la classe ou dans un espace dédié de l’école. Ces espaces ont été initialement pensés pour les élèves avec autisme et sont confortables pour tous ! De quoi favoriser l’inclusion scolaire avec quelques aménagements.

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Quelques exemples d’espaces d’autorégulation

Des couloirs sensoriels

Les couloirs sensoriels sont un moyen pour les élèves de libérer leur agitation avant d’entrer dans la salle de classe mais pas seulement ! Ils seront aussi appréciés pendant les transitions pour aller à la cantine, à la récréation ou lors des changements de salles de classe. Conçus pour donner une « pause cérébrale » aux élèves, ils privilégient des activités sensorielles. En libérant leur excitation avant de rentrer dans la classe, les élèves seront alors prêts à apprendre. En effet, rester assis toute la journée à l’école – et même nous au travail – c’est un défi ! Les écoles et le corps enseignant s’en rendent de plus en plus compte en France et c’est pourquoi sont organisées des pauses sensorimotrices et sont mis à disposition des assises dynamiques et des fidgets dans les salles de classe (et c’est très bien !). Le couloir sensoriel est une option supplémentaire pour aider les enfants à se calmer et se recentrer sur les apprentissages.

Comment créer un couloir sensoriel à l’école ?

Pour créer le couloir sensoriel, on peut utiliser un univers précis, par exemple la jungle. Puis, à partir de cet univers, on va disposer différents matériels sensoriels (dalles sensorielles, plaques sensorimotrices…) ainsi que des adhésifs sur le sol où les élèves devront suivre une ligne, une courbe avant de marcher sur les dalles sensorielles et suivre le parcours sensoriel. En plus de mettre les élèves dans de bonnes conditions d’apprentissage, les parcours sensoriels vont leur permettre de coordonner leur motricité globale, travailler la mémorisation et la résolution de problème, augmenter la confiance en soi et structurer l’espace.

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Et des murs sensoriels ?

Sur le même principe que les couloirs sensoriels, on peut aussi créer des murs sensoriels dans les écoles. Les murs sensoriels comportent des textures différentes (rondins de bois, herbe, pompons, jeux muraux…) et peuvent inclure des apprentissages interactifs. Lorsque les élèves arpentent les couloirs de l’école, ils peuvent effleurer les murs sensoriels, ressentir des sensations différentes et un apaisement. Ils stimulent leurs sens et leurs émotions grâce aux perceptions sonores, tactiles ou visuelles qu’ils proposent.

>> À lire aussi :  » L’intérêt de manipuler le réel : les murs sensoriels »

Des salles sensorielles

Les salles sensorielles sont de plus en plus populaires au sein des établissements spécialisés et des espaces petite enfance. Elles tiennent leur popularité des nombreux bénéfices qu’elles apportent aux enfants et aux adultes, qu’ils aient un handicap ou non. Elles permettent de créer un espace agréable, sûr et accessible – tant au niveau physique que cognitif – favorisent l’attention et encouragent l’exploration, le plaisir et la sensation de bien-être. Alors, pourquoi ne pas également proposer une salle sensorielle dans votre école ?

On peut créer des salles avec des parcours moteurs ou des salles multisensorielles avec des projecteurs, une colonne à bulles, des fibres optiques pour un espace cocooning.

 

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>> À lire aussi :  » Nos conseils pour créer une salle sensorielle »

Et dans la classe ?

Dans la classe, on peut également créer des espaces d’autorégulation, des coins refuge, de retour au calme.

Depuis toujours, j’accorde une grande importance au climat de classe. Une ambiance calme et sereine favorise les apprentissages et la concentration des enfants. Aménager un coin de retour au calme dans sa classe est donc essentiel pour le bien des enfants et favorisera l’autorégulation. Dans ma classe flexible, j’ai choisi d’installer cette zone d’apaisement à l’abri des regards, entre deux étagères, près du coin lecture. Dans ce coin confortable et chaleureux , on retrouve un siège avec divers coussins de tailles et textures différentes. L’enfant est dans sa bulle , il peut s’isoler du reste du groupe pour se calmerse détendrese ressourcer ou décompresser et diminuer ainsi son niveau d’énergie. Il y reste le temps qu’il lui faut pour retrouver un état de sérénité. L’enfant peut s’y rendre spontanément ou s’y rendre sur conseil de l’enseignante. 

Stéphanie Leruse

soutenir l'autorégulation

>> À lire aussi :  » Soutenir l’autorégulation en classe : quels outils ? »

Vous avez créé un espace d’autorégulation dans votre classe ou dans votre école ? N’hésitez pas à partager vos idées en commentaires !

Alexandra, chargée de communication.

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