La réussite éducative ça se construit à 3 ! L’enseignant, l’enfant et le(s) parent(s). Or, on le sait, il n’est pas toujours facile de suivre ce que son enfant fait en classe, surtout dans les petites classes où l’on consigne peu ou ou pas de trace écrite dans les cahiers et que l’on n’a pas encore de cahier de texte ni de devoirs. Alors comment accompagner au mieux les apprentissages de son enfant ? Et pour les professeurs des écoles, comment se libérer du poids des photocopies-découpe-collages pour communiquer plus facilement et de manière plus réactive avec les parents ? L’application Klassroom a été créée avec des professeurs pour des professeurs pour réinventer la communication parents – enseignants. Et valoriser au passage l’investissement des enseignants… et des enfants ! 

Les origines

Klassroom est une application née de l’expérience de deux papas, Frank-David et Damien. Quand leurs enfants rentrent à l’école, ils font le constat que la communication école-famille est un vrai défi. Damien, papa divorcé qui n’a pas la garde principale de sa fille, n’a aucun contact avec le milieu scolaire de son enfant. Frank-David, parisien, ne peut pas entrer dans l’école de son fils depuis les nouvelles mesures de sécurité. Il a donc très peu l’occasion lui aussi d’échanger avec la maîtresse. C’est en collaborant avec des enseignants du premier degré qu’ils créent Klassroom, une application mobile et web qui réinvente la communication entre les professeurs et les parents. Et pour tous les parents qui ne peuvent aller chercher eux-mêmes leurs enfants à 16h30, quel plaisir de pouvoir (re)créer un lien avec la classe, le maître/la maîtresse, les autres parents…

Quelle différence avec l’ENT ?

« Si l’intérêt des Espaces Numériques de Travail dans le second degré n’est plus à démontrer, dans le premier degré, ils sont trop complexes et en décalage avec les usages modernes, et se révèlent donc totalement inefficaces. Les enseignants comme les familles ne s’y connectent pas ou très peu », explique Frank-David Cohen, président de Klassroom.

Sur Klassroom, l’interface est très simple et accessible à tous les parents, même lorsqu’ils ne sont pas spécialement à l’aise avec la technologie, et même lorsqu’ils ne parlent pas la même langue.
Pour l’enseignante derrière le célèbre blog Lutin bazar : « c’est vraiment super bien conçu ! Tout est simple, optimisé. Il n’y a qu’à se laisser guider. Klassroom, c’est justement fait pour les gens qui n’ont pas de compétences particulières, afin de pouvoir être utilisé par tous les parents et tous les enseignants. Je suis moi-même habituée à gérer un blog, certes, et j’en ai tenu un pendant plusieurs années pour ma classe. Mais ça n’a ABSOLUMENT RIEN À VOIR, promis !! Klassroom, c’est 10 fois plus intuitif, plus facile et plus rapide qu’un blog ou un ENT. »

Même son de cloche chez Charivari à l’école : « À mon avis, s’il y a UN outil qui peut convenir à tout le monde, c’est bien celui-là, à cause de sa simplicité. C’est, de très loin, le plus simple de tous ceux que j’ai vus. »

Le principe : communiquer !

Avec Klassroom, les professeurs peuvent, en quelques clics, partager avec les parents d’élèves

  • des moments de vie de la classe : des photos, des vidéos, des enregistrements,
  • des informations (sur le matériel, les jours de sport…),
  • les devoirs (éventuellement, mais pas forcément et pas dans les petites classes bien sûr),
  • des documents (que l’enseignant peut télécharger directement depuis son ordinateur),
  • ou encore des événements (sorties scolaires, etc.).

Les parents reçoivent alors instantanément l’information sur leur téléphone portable, ou par mail s’ils n’ont pas l’application mobile.

De leur côté, les parents peuvent prévenir le professeur d’une absence, d’un retard, poser une question ou faire une demande de rendez-vous en connaissance des disponibilités de l’enseignant·e qui peut maintenant les indiquer sur l’appli.

Les écoles alternatives

L’enseignante de Charivari raconte :

« Je rentre de classe de découverte en Vendée. Quel bonheur cette app ! Sur une classe de 24 élèves, j’ai eu 39 inscriptions. C’est dire si les familles sont demandeuses de ce type d’outil. J’avais les parents, mais aussi des papis et mamies. Nous, enseignantes, avons beaucoup aimé assurer le reportage en direct live. Nous faisions aussi écrire le résumé de la journée, le soir, par les élèves (et hop, une petite rédaction). Il y a eu un petit peu d’interaction avec les parents (interaction maîtres-parents) mais ce n’était jamais pesant. »

Entre parents

Klassroom permet également la communication entre parents. L’enseignant n’a bien sûr pas accès à leurs discussions.

« Je trouve que c’est un bon moyen pour établir des liens entre parents et de fédérer la classe, estime Lutin bazar. Ils peuvent échanger facilement à propos de ce qui se passe en classe (notamment pour récupérer le cahier d’un camarade suite à une absence par exemple), mais également à propos de ce qui n’a pas de lien avec la classe (je pense par exemple aux invitations à l’anniversaire de Bidule qui sont maladroitement distribuées à l’école, et peuvent créer des frustrations chez les enfants non invités). »

Les « plus »

Récemment Klassroom a intégré à son application un processus de lutte contre le décrochage qui capitalise sur la collaboration entre les parents et les enseignants pour mieux impliquer les enfants dans la classe.

Les parents sont invités à indiquer ce que l’enfant aime, n’aime pas, ses atouts, ses difficultés… Un bon moyen de favoriser l’intérêt des élèves, surtout s’ils ont du mal à s’investir dans les apprentissages en proposant en classe des activités liées aux passions et intérêts des élèves.

Les parents, souvent inquiets (particulièrement en début d’année) ou frustrés que les enseignants ne puissent mieux connaître leur enfant, et qui, jusqu’alors, n’avaient d’autre choix que de « tenir la jambe de l’enseignant » après 2 heures de réunion de pré-rentrée, vont particulièrement apprécier cette nouvelle fonctionnalité.

Cela va aussi dans le sens meilleure prise en compte de la personnalité de l’enfant, de ses goûts, de son profil d’apprenant, de ses besoins spécifiques. Et contribue à le considérer davantage comme une personne avec ses goûts, ses préférences, ses blocages…

>> Lire aussi Enseignants comment mieux guider mes élèves selon leurs besoins 

Une appli inclusive !

Avec la fonctionnalité de traduction incluse et gratuite, les parents allophones (qui ne parlent pas français) peuvent lire les publications et les messages de l’enseignant dans leur langue natale. Un vrai apport tant on sait que les parents ne parlant pas – ou pas bien – le français peuvent ne pas oser entrer en relation avec les enseignants.

Klassroom s’avère aussi intéressant pour les enfants à besoins spécifiques. On comprend bien que le fait de pouvoir communiquer facilement, réciproquement et fréquemment sur les approches ou activités qui auront le mieux « fonctionné » avec les enfants soit particulièrement bénéfique pour des enfants ayant des difficultés, des troubles ou des handicaps. D’ailleurs, grâce à l’application, tous les professionnels qui interviennent autour d’un enfant (l’enseignant, le pédopsychiatre, l’orthophoniste, etc.) peuvent et travailler ensemble pour aider l’enfant.

Enfin le module Voice over et control permettra aux parents porteurs de handicap visuel ou malvoyants, d’accéder aux contenus grâce à la voix.

Sécurité et gratuité

Comme le souligne Frank-David Cohen, président de Klassroom, « l’application répond à toutes les exigences de l’Éducation nationale en matière de sécurité et de protection des données personnelles ». L’application est non intrusive : ni les professeurs ni les parents n’ont besoin d’échanger leurs coordonnées pour communiquer. Les parents ne peuvent solliciter le professeur que pour des raisons bien cadrées et dans des plages horaires définies. En dehors des commentaires, tout ce qu’ils envoient à l’enseignant reste bien sûr strictement confidentiel.

Les parents et les enseignants peuvent utiliser Klassroom gratuitement. Des options premium facultatives sont proposées et peuvent être souscrite soit par la commune ou l’école, soit individuellement par les parents qui souhaitent en bénéficier.

L’avis des enseignant·e·s

Parmi les nombreuses raisons pratiques ou pédagogiques qui poussent les enseignants à utiliser cette application, voici ce qu’apprécie particulièrement Lutin bazar :

  • Je gagne du temps
     » Plus de temps gâché à l’imprimante/à la photocopieuse/au massicot pour la moindre info qu’on veut faire passe [et] plus de temps gaspillé en classe pour faire coller le fameux mot dans les cahiers et qui, pour au moins 3 élèves sur 10, se retrouvera collé au mauvais endroit / voire pas collé du tout / voire même jeté « à l’arrache » dans le cartable…[…]. Et tout le temps que mes élèves ne passent pas à traiter le courrier et l’administratif est dédié aux apprentissages et à la vie de classe. Ce qui me semble plus intéressant. »
  • Je suis sûre que les infos arrivent à destination 
  • Je préserve l’environnement 
  • Autre avantage, et non des moindres, Lutin bazar souligne encore le lien avec les parents que permet Klassroom « rend la communication dynamique et permet de voir comment les activités de la classe sont accueillies. On dépasse le concept de communication à sens unique, on est davantage dans l’échange et cela réserve souvent de bonnes surprises et des retours très positifs (et oui, on a aussi besoin de savoir quand c’est bien, non ?!). On peut bien entendu désactiver les commentaires si on ne souhaite pas rendre cette fonction accessible aux parents.

« C’est un pari entièrement réussi ! juge également Thibou de maîtresse. Même les familles les plus désengagées se sont inscrites et ont suivi nos aventures tout au long de l’année. J’ai ainsi pu partager des instants volés de classe, ces moments que les parents ne voient jamais habituellement ! Et d’ajouter :
[Les parents] sont heureux d’avoir pu en savoir plus sur ce que leurs enfants apprennent en classe et la manière dont ils le font. Ils sont demandeurs et sont attachés à cette application qui, pour nombre d’entre eux, s’avèrent être le seul lien avec l’école. […] je reste persuadée que leur offrir une part de notre quotidien en classe permet un accroissement de la confiance qu’ils nous portent. »

Faire des campagnes de sensibilisation (ici à la trisomie 21), voilà qui sera également intéressant à partager avec les parents !

Klassroom côté maman

La maman d’Adam témoigne :
« Les deux enseignantes de mon fils, qui est cette année en grande section de maternelle, ont créé un compte Klassroom et étaient très enthousiastes et impatientes à l’idée que les parents découvrent les photos, vidéos et petits récits qu’elles y avaient laissés.
Pour nous, parents, pouvoir voir, autrement que sur des photocopies en noir et blanc collées sur le cahier de vie à la fin de la période ou du trimestre ce que nos enfants ont fait, vécu, partagé avec leurs camarades de classe (que nous ne connaissons pas forcément bien en début d’année, surtout quand notre enfant est dans une classe à double niveau) est un immense plaisir et un apport éducatif indéniable. Cela permet aussi de montrer à notre enfant tout notre intérêt pour lui, pour ce qu’il fait, pour ses progrès. Avec des tout-petits qui ont souvent du mal à raconter ce qu’ils ont fait à l’école (« Je m’en souviens plus »), c’est aussi un excellent moyen de déclencher le récit… et de renforcer par la même le langage ! »

Autorisée ou pas ?

Peu de temps après la rentrée, le président de Klassroom, Frank-David Cohen, faisait parvenir une lettre ouverte au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, déplorant, sinon l’interdiction, la « recommandation à ne pas »  utiliser Klassroom émanant de certains Inspecteurs de l’Éducation nationale.
Le Parisien qui consacrait récemment un article à la question de l’autorisation ou non par les instances de l’Éducation nationale de l’application et a recueilli des témoignages d’enseignants résume ainsi la question de l’autorisation à se servir de de Klassroom :

« Aussi fou que cela paraisse, la réponse… n’existe pas. Ou plutôt elle varie selon les endroits. Dans la circonscription de Laurie, c’est trois fois non. Florence, qui enseigne en élémentaire à 500 km, a vu son initiative encouragée par sa hiérarchie. »

La vraie question qui se pose à nos yeux est de savoir s’il existe une alternative, un outil aussi simple développé par l’Éducation nationale pour répondre aux attentes, avérées, de la communauté éducative et des parents : pouvoir collaborer, à minima communiquer plus facilement pour favoriser la réussite et le bien être des élèves, mais aussi mettre en valeur le travail des enseignants et l’investissement des enfants !
Comme le reconnait le ministère de l’Éducation nationale : il n’en existe pas à ce jour.

En conclusion

Aujourd’hui plus de 16 000 enseignants utilisent Klassroom dans leurs classes et témoignent d’un changement fondamental de leur quotidien. Klassroom renforce le lien avec les famille, valorise le travail des professeurs des écoles et contribue à l’épanouissement des enfants à l’école, quel que soit leur milieu social.

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Sources :

« Carnet de liaison électronique dans les écoles : alors, autorisé… ou pas ? », Christel Brigaudeau, Le Parisien, 17 septembre 2019
« Plus jamais sans Klassroom ! », Lutin Bazar
J’ai testé pour vous l’application Klassroom, Charivari

Klassroom quel bilan ?, Thibou de maîtresse

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