Durant de nombreuses années, les erreurs ont été sanctionnées et pointées du doigt. Aujourd’hui, cette tendance s’est inversée. Elles font même partie du processus d’apprentissage. Quels sont les bénéfices de la pédagogie de l’erreur ? En tant que parent, comment aider son enfant à tirer profit de ses erreurs ? C’est ce que nous vous proposons de voir dans cet article.

La pédagogie de l’erreur, qu’est-ce que c’est ?

« L’erreur est humaine ». Cette phrase, nous l’avons souvent entendue. Pourtant, à l’école ou à la maison, peu de place lui était accordée, et encore maintenant. Dans une course effrénée vers les résultats, nous en oublions parfois que se tromper permet d’apprendre.
C’est sur ce principe que repose la pédagogie de l’erreur. Cette méthode considère que l’erreur est bénéfique aux apprentissages et qu’elle doit être prise en compte dans la manière d’enseigner ou d’accompagner les enfants. L’erreur devient alors positive, là où elle a longtemps été considérée comme négative.

Bien sûr, la pédagogie de l’erreur s’applique à l’école, par les enseignants, à la crèche par les éducateurs et à la maison par les parents. Finalement, nous faisons des erreurs au quotidien : au travail, à la maison, dans les loisirs, etc. Et c’est parfaitement normal !

Il est important de faire la différence entre l’erreur et la faute. Faire une erreur revient à se tromper. C’est un défaut de jugement, d’appréciation ou de compréhension, sans intention. Elle fait suite à un manque de savoir ou de connaissance. En revanche, commettre une faute est plus moralement connoté. La faute est un manquement à une règle connue, à une consigne donnée.

On devine alors que la pédagogie de l’erreur s’attache à analyser les raisons de l’erreur pour la comprendre et la corriger.

Comment l’erreur peut-elle stimuler les apprentissages des tout-petits ?

Dans L’erreur, un outil pour enseigner, Jean-Pierre Astolfi rappelle que l’erreur est « le témoin des processus intellectuels en cours, comme le signal de ce à quoi s’affronte la pensée de l’élève aux prises avec la résolution d’un problème ».

La répétition de l’erreur pour favoriser l’apprentissage

Allons un peu plus loin, ou plutôt en arrière et revenons à la petite enfance. L’enfant se construit en expérimentant et en testant ses capacités. Au quotidien, il essaie, se trompe, recommence, persiste. Puis, un jour, comme par magie, il réussit.

Comme par magie, vraiment ? Bien sûr, votre enfant est extraordinaire ! Mais sans vouloir briser son aura, cela ne relève pas de la magie… Il s’agit en fait du processus normal d’apprentissage.

On le voit bien avec un enfant qui apprend à marcher ou à parler. L’objectif en tant que parent, éducateur ou enseignant, est d’accompagner les erreurs et de proposer à l’enfant de les corriger lui-même. Ainsi, il comprendra son erreur et réussira à l’éviter par la suite. Cela ne veut pas dire qu’il n’en fera plus, car comme pour tous les apprentissages, la répétition est la clé. Mais petit à petit (et surtout en fonction de ses capacités), il apprendra de cette erreur et en tirera profit.

une enfant qui fait un casse-tête

La construction cérébrale sous le prisme de l’erreur

La science a prouvé que le cerveau apprend en se trompant. C’est ce que rapportent Hippolyte Gros et Katarina Gvozdic (docteurs en sciences cognitives) dans Les neurosciences en éducation. Le processus de l’erreur a été analysé grâce à un signal cérébral obtenu par électroencéphalographie.

Le cerveau prédit, constate et s’adapte. La phase de prédiction est le moment des expérimentations. Le cerveau prédit des actions et se corrige au regard des résultats.

L’enfant, grâce à ses expériences et ses observations, stimule inlassablement son cerveau et ses connexions neuronales. Qu’il réussisse ou qu’il se trompe, le cerveau de l’enfant enregistre et se développe en permanence.

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Les bienfaits de la pédagogie de l’erreur

Vous vous êtes sans doute déjà senti fier d’avoir trouvé par vous-même la solution à ce problème que vous n’arriviez pas à résoudre. Quelle satisfaction !

C’est exactement la même chose pour les enfants, et d’autant plus important pour eux, puisqu’ils sont en pleine construction.
D’ailleurs, nous nous souvenons beaucoup mieux d’un apprentissage qui résulte d’une erreur, plutôt que de quelque chose que l’on aurait appris par cœur.

L’erreur est un excellent booster d’autonomie et de confiance en soi. L’enfant comprend qu’il peut faire seul, qu’il est capable. Ce succès personnel lui permet d’aller de l’avant dans ses découvertes et de s’ouvrir au monde qui l’entoure, sans crainte de se tromper. Il va intégrer le fait de pouvoir réajuster sa posture, s’adapter et se corriger.

Finalement, l’erreur devient même une source de motivation ! Quoi de plus exaltant que de se dire que l’on peut essayer, qu’il n’y a pas de honte, ni de problème à faire une erreur ?

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La place de l’adulte dans la pédagogie de l’erreur

En tant qu’adultes, nous jouons un rôle important pour permettre à l’enfant de faire des erreurs. Pour commencer, il est très important d’interroger son propre rapport à l’erreur. Qu’est-ce que cela renvoie en moi quand je me trompe ? Est-ce que je fais la différence entre l’erreur et l’échec ?

un couple de parents encourage son enfant qui fait ses premiers pas

Maintenant que vous en savez plus sur les bénéfices de l’erreur, comment faire concrètement pour accompagner l’enfant ?

Il ne s’agit pas de laisser l’enfant se corriger tout seul, mais plutôt de l’accompagner à comprendre ses erreurs. Ainsi, vous favorisez sa confiance et sa motivation.

Pour cela, proposez-lui des alternatives, incitez-le à trouver des solutions : « que penses-tu pouvoir changer pour réussir à faire cela ? ». Tentez de valoriser ses efforts et de voir l’erreur comme quelque chose de positif. Un enfant qui ne parvient pas à faire un exercice ou à réaliser une tâche peut dire : « je n’y arrive pas, je suis nul ». Ce n’est pas parce qu’il s’est trompé qu’il est « nul ». Il est important de détacher l’erreur de la personne (et de l’enfant) elle-même. L’erreur ne définit pas l’enfant. Rassurez-le en le valorisant, en lui montrant que grâce à cette erreur, il acquiert de l’expérience.

Les enfants d’âge scolaire sont souvent confrontés à la compétition, à la pression des résultats et au stress des évaluations. Certains développent même une peur de se tromper. En tant qu’enseignant, au-delà de relever et de nommer l’erreur, essayez de la comprendre. Cela permettra à l’enfant de développer sa confiance en ses capacités et de se libérer de la hantise des notes et des résultats.

Finalement, empêcher la possibilité de faire des erreurs, c’est restreindre nos capacités d’apprentissage. Au-delà d’autoriser à faire des erreurs, essayons de laisser à l’enfant la possibilité d’en faire.

Expérimenter avec Hop’Toys

James Joyce disait que « les erreurs sont les portes de la découverte ». Alors expérimentons et partons à la découverte de nous-mêmes !
Hop’Toys propose de nombreux outils pour permettre aux enfants de développer leurs capacités et leurs apprentissages. Découvrez notre sélection pour s’exercer à l’erreur.

Les jeux de casse-tête et de logique

Ces jeux favorisent la faculté de raisonnement et de résolution de problèmes. Grâce à des niveaux progressifs de difficulté, ils permettent aux enfants de développer leurs apprentissages en fonction de leurs capacités. De quoi apprendre tout en s’amusant !

jeux de casse-tête et logique

Lièvres et renards : ce casse-tête de Smart Games est un jeu idéal pour stimuler la réflexion et la résolution de problèmes. Il est évolutif et augmente sa difficulté à mesure que l’enfant avance dans le jeu.

Jour et nuit : ce jeu de logique en bois propose à l’enfant de relever des défis de construction et de stimuler son raisonnement. Évolutif lui aussi, il accompagne l’enfant au fur et à mesure de ses acquisitions.

Les puzzles et les jeux d’encastrements

Essentiels au développement de l’enfant, les puzzles et les jeux d’encastrements favorisent la coordination entre l’œil et la main. Ils permettent à l’enfant de se tromper, de recommencer pour comprendre pourquoi cela ne fonctionnait pas juste avant.

jeux d'encastrement et puzzle tactile

Encastrement de formes en bois : ce jeu d’encastrement se compose de 4 formes en bois surmontées d’une poignée pour permettre à l’enfant de développer sa préhension, sa logique et sa coordination oeil-main.

Maxi puzzle tactile : ce puzzle aux pièces XXL est idéal pour s’exercer à l’erreur, tout en profitant de détails tactiles qui favorisent la sensorialité de l’enfant. Le poster de la même taille que le puzzle permet à l’enfant de comprendre la logique du puzzle.

Les jeux de construction

Ils sont parfaits pour développer la patience de l’enfant, sa motricité fine et la relation de cause à effet. Avec les jeux de construction, l’enfant va pouvoir expérimenter, essayer de faire tenir des pièces entre elles, tenter de comprendre pourquoi elles tombent, chercher des solutions pour solidifier l’édifice.

jeux de construction en bois

Les blocs de construction multicolore : ces éléments de construction de différentes formes offrent à l’enfant mille et une possibilité d’assemblage. Il pourra inventer une variété de jeux et créer de nombreuses constructions.

Les 4 éléments – la terre en bois : inspirés de la pédagogie Waldorf Steiner, ce magnifique jeu en bois permet à l’enfant de construire et d’assembler les pièces, d’ajuster et de recommencer à l’infini.

Vous êtes convaincu par la pédagogie de l’erreur ? Dites-nous en commentaire comment vous accompagnez votre enfant lorsqu’il se trompe !


Coline Laulhé

Je suis Coline Laulhé, rédactrice web et ancienne auxiliaire de puériculture. J’ai travaillé pendant plusieurs années dans une crèche inclusive, en PMI et en maternité. Je suis aujourd’hui spécialisée dans la rédaction d’articles sur la petite enfance et la parentalité. Retrouvez-moi sur LinkedIn !

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