Le passage de l’école primaire à la rentrée au collège n’est pas une marche à gravir, c’est un monde à découvrir. Et ce monde-là ne se traverse pas d’un pas assuré, uniforme, et sans détour. Il se découvre, s’apprivoise, parfois avec envie, parfois avec appréhension.
Ce que cette transition et cette rentrée mobilisent, ce n’est pas seulement une question d’organisation ou d’autonomie. C’est une étape qui vient bousculer des repères, des liens, des fonctionnements, des équilibres parfois fragiles.

Alors, plutôt que de chercher à « préparer » un enfant à s’adapter à la rentrée au collège, on peut se demander comment accompagner cette transition, avec attention, nuance, et respect de chaque enfant et de là où il en est.

Image d'une mère à un bureau avec son enfant pour la préparer à  la rentrée au collège

Ce qui change : bien plus que le décor

Un nouvel établissement, des enseignant·es multiples, des règles différentes, un emploi du temps à tiroir, de nouvelles dynamiques sociales… La rentrée au collège n’est pas une continuité du primaire, c’est un système à part entière, avec ses codes, ses attentes implicites, ses points aveugles aussi.

Et tout le monde ne l’aborde pas avec les mêmes appuis.

Certain·es accueillent ce changement avec excitation. D’autres y voient un saut dans l’inconnu. Et pour beaucoup, c’est tout à la fois : de l’envie, de l’inquiétude, de la curiosité, du stress, de la fatigue.

Accompagner la rentrée au collège, ce n’est pas anticiper tous les problèmes. C’est prendre au sérieux les vécus de l’enfant, ne pas minimiser les émotions, ne pas chercher à « positiver » à tout prix.
C’est reconnaître que cette étape est majeure, et qu’elle mérite qu’on s’y attarde.

Image d'une classe où une élève est en fauteuil roulant

L’autonomie, oui… mais pas comme injonction

On l’a souvent entendu : « il faut devenir autonome » …
On en parle comme d’un objectif, d’un impératif absolu. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Préparer ses affaires ? S’organiser seul·e ? Ne plus avoir besoin d’aide ?

Ce discours oublie une chose : l’autonomie n’est pas un état, c’est un processus.
Et c’est un processus qui n’a rien d’universel. Certains enfants sont à l’aise avec la gestion du temps mais peinent à faire un trajet seuls. D’autres peuvent se montrer indépendants dans leurs loisirs mais très dépendants dans la gestion des consignes scolaires.

Ce qu’on peut faire pour préparer la rentrée au collège, ce n’est pas « rendre aveuglément l’enfant autonome ». C’est lui permettre de faire des choix, lui proposer des occasions de s’organiser, lui laisser de l’espace pour expérimenter… Sans pression, sans attente de conformité. Et surtout, en restant disponibles avec une présence continue sur laquelle compter au besoin.

Photo d'une enfant T21 en classe faisant de la peinture

Des repères concrets, oui. Une logique unique, non.

Certaines familles aiment préparer en amont : visiter le collège, repérer les trajets, simuler un emploi du temps… C’est utile pour beaucoup d’enfants. Pour d’autres, c’est contre-productif. Trop anticiper peut majorer l’anxiété. Il faut écouter les signaux.

Ce qui aide réellement un enfant, c’est de pouvoir créer ses propres repères. Et ces repères ne ressemblent pas toujours à ceux qu’on lui propose.

Un emploi du temps écrit peut suffire à certain·es. D’autres auront besoin d’un support visuel, d’un code couleur, d’un agenda simplifié ou d’un outil numérique. Certains auront besoin de se réassurer sur les lieux (toilettes, casier, salle d’étude), d’autres sur les personnes (prof principal·e, CPE, AESH, camarades). Certains auront besoin d’un planning strict, d’autres d’un environnement souple.

Pas de bonne méthode. Pas de checklist. Des ressources, des possibilités, et une écoute active.

Image d'une salle de classe de collège avec des enfants dont une est en fauteuil

Le lien social : pas une compétence à maîtriser

« Se faire des ami·es », « s’intégrer », « ne pas rester seul·e »… Autant d’attentes qui planent sur les enfants dès les premiers jours. Comme si la vie sociale était une performance parmi d’autres. Comme s’il suffisait de « vouloir » pour y arriver.

Or, pour beaucoup d’enfants, les interactions sociales sont complexes, floues, voire anxiogènes. En particulier pour les enfants neurodivergents, mais pas seulement. Le collège peut représenter une jungle relationnelle : jeux de pouvoir, moqueries, codes implicites… Ce n’est pas un terrain neutre.

Plutôt que de vouloir outiller un enfant pour qu’il « réussisse à s’intégrer », on peut lui donner le droit d’être en lien à sa manière : un ou deux ami·es, un adulte ressource, une activité-refuge. Ce n’est pas la quantité de relations qui compte, c’est leur qualité, et surtout, leur sécurité.

Image d'une rentrée au collège en classe avec des enfants divers dont un est en fauteuil roulant

Ce que la transition en 6e révèle

Cette étape, ce n’est pas juste un changement de niveau. C’est un révélateur : des attentes implicites de notre système scolaire, des écarts entre normes et réalités, de la diversité des chemins possibles.

Et c’est une opportunité : pour réaffirmer qu’aucun enfant n’a à se conformer à une norme pour être accueilli, écouté, accompagné.

La rentrée en 6e n’est pas un saut dans le vide. C’est une traversée. Et comme toute traversée, elle mérite un bateau à sa taille, des rames à son rythme, et un équipage fiable.

Image d'une rentrée au collège en classe avec des enfants divers dont un est en fauteuil roulant

L’importance des outils adaptés

Pour cette nouvelle aventure, et pour que tout se passe au mieux, Hop’Toys a sélectionné quelques indispensables !

Être bien équipé·e est important car cela permet de rassurer et de limiter les éventuelles frictions ressenties lors du passage vers le collège.
Si vous aviez déjà mis en place l’utilisation de certains outils ou équipements, il peut être judicieux de poursuivre leur utilisation pour répondre sereinement aux besoins spécifiques.

illustration en dessin d'enfants dont 2 sur 5 sont en fauteuil roulant

Rapprochez-vous également de l’équipe pédagogique du futur établissement pour sensibiliser et informer des besoins de votre enfant. Vous pourrez également vérifier les aménagements et adaptations mises en place par le collège.

Et pour une rentrée au collège sereine, voici quelques produits qui pourraient vous intéresser :

Image du produit Eker (équerre alternative)

Pour aider l’enfant à anticiper et préparer à son rythme et de façon rassurante sa journée, voici les kits « Je peux le faire » :

Image du Pack "je sais à quoi m'attendre"

N’hésitez pas à parcourir notre catalogue et choisir avec votre enfant des fidgets ou des accessoires rassurants qui pourront l’aider.

Infographie : rentrée scolaire


Affiche au format A3 adaptable en A4.

Gardez à l’esprit que la communication est la base de l’accompagnement et n’hésitez pas à échanger avec votre enfant sur ses attentes, ses craintes et la place que vous pourrez avoir pour le guider au mieux.

D’ici là, belle rentrée à toutes et tous et n’hésitez pas à partager vos expériences en commentaires !  

Responsable éditorial chez Hop'Toys - Œuvrer pour l'inclusion parce que la société, c'est toi, c'est moi, c'est nous !

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