Lorsque les cellules auditives sont gravement endommagées, la pose d’un implant cochléaire est envisagée. Cet implant permet de remplacer les fonctions déficientes de l’oreille interne ; le son peut alors être transféré vers le nerf auditif et être entendu par l’usager.

Implant cochléaire : qu’est-ce que c’est ?

Le premier implant cochléaire a été fabriqué en 1957 par André Djourno – professeur de physique. L’otologiste Charles Eyriès l’a alors mis en place. En décembre 201, on comptabilisait déjà près de 219 000 personnes dans le monde qui recevaient des implants cochléaire.

L’implant cochléaire est placé directement derrière l’oreille, sous la peau ; il s’agit donc d’une opération chirurgicale. Il comporte une partie interne, l’implant, mais également une partie externe, le « processeur ». Le processeur transforme le son en signal électrique et l’envoie à l’implant. Dans l’implant, 22 électrodes transfèrent les signaux électriques dans la cochlée et rentrent en contact avec le nerf auditif en transmettant des impulsions électriques au cerveau.

Avant la mise en place de l’implant cochléaire, quelques examens sont néanmoins absolument nécessaires. En effet, pour évaluer le degré de surdité, il faut effectuer un bilan audiométrique. Par ailleurs, il est important de savoir si le patient possède d’éventuelles contre-indication chirurgicales, et doit donc passer une IRM ou un scanner. L’évaluation orthophonique et psychologique peut également être proposée.

Rééducation après la pose d’un implant cochléaire : comment ça se passe ?

Il faut tout d’abord comprendre, en tant que parent ou en tant que patient, que l’implant cochléaire ce n’est ni une solution miracle ni un remède immédiat. Le résultat n’est pas instantané et vient progressivement, avec le temps.

En effet, en sortant de l’intervention chirurgicale, la personne porteuse d’un implant cochléaire n’entend pas. Il faut attendre deux à trois semaines pour brancher, connecter et effectuer les réglages de l’implant. Déterminer le niveau de chaque électrode nécessite une dizaine de réglages au cours de la première année après la pose, et, plus tard, il faut une à deux visites par an pour contrôler et réajuster l’implant.

Il est également important de noter que la rééducation dure entre six mois et deux ans. Tous les éléments, qu’ils soient médicaux, rééducatifs ou sociaux, sont étudiés et analysés par le professionnel en charge du patient.

Cochlear Europe a d’ailleurs effectué une vidéo explicative l’implant cochléaire, son fonctionnement et sa pose.

L’implant cochléaire chez l’enfant : comment ça se passe ?

Pour déterminer et effectuer la pose d’un implant cochléaire chez l’enfant, la famille est reçue par une équipe pluridisciplinaire généralement composée d’un chirurgien, d’un orthophoniste, et d’un psychologue. L’équipe a pour rôle de déterminer si l’implant sera efficace pour l’enfant et s’il n’existe pas de contre-indication à l’opération.  Un bilan pré-implant est donc obligatoire.

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Le bilan pré-implant

Lors du bilan pré-implant, l’équipe médicale s’entretient avec les parents pour leur énoncer les principes de l’implant, ses limites, mais également les éventuels risques opératoires. L’équipe doit également s’assurer que la prise en charge scolaire et pédagogique de l’enfant soit compatible avec l’implantation cochléaire. Un examen pédiatrique global, un audiogramme, un examen clinique ORL, un bilan orthophonique, une IRM et/ou un scanner sont également de mise.

La décision d’implantation cochléaire se réfléchit attentivement. C’est un choix décisif que prenne ensemble l’équipe d’implantation, la famille et le futur centre de rééducation.

Le bilan post-implantation

Après la mise en place de l’implant cochléaire, l’enfant doit être suivi. Il faut procéder à des évaluations et des examens réguliers pour observer l’évolution orthophoniques et audiométrique de l’enfant. Que ce soit pour découvrir sa progression, des complications et/ou des retard d’évolution linguistique, le suivi est nécessaire. Les résultats tiennent compte de sa perception auditive, de son niveau de langage, de son intégration scolaire et sociale. Ces résultats varient selon l’âge à l’implantation, le mode de communication, l’environnement socioculturel, le projet pédagogique mais aussi le type de surdité.

L’implant cochléaire semble être l’outil idéal pour toute réhabilitation de surdités sévères à profondes. Il ne faut cependant pas oublier que les résultats sont variables et liés à l’âge de l’implantation, au type de surdité et à quelques autres facteurs. Et vous, avez-vous une expérience liée à l’implant cochléaire ? 

Sources :

L’implant cochléaire chez l’enfant, EN Garabédian, N Loundon, Académie Nationale de Chirurgie, 2010
Mieux entendre. fr

Pauline Léna,  » Surdité : la révolution des implants cochléaires à tous les âges « , Le Figaro, 

Cochlear.com

 

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