Le sommeil ! Élément majeur de notre vie, il peut être notre meilleur ami comme notre pire allié ! L’apparition de troubles du sommeil n’a pas d’âge et peut s’avérer complexe à gérer ! Quand on ne sait pas exactement ce qui perturbe le sommeil de nos enfants, trouver la bonne solution peut être complexe ! Elodie Grégoire nous aide à y voir plus clair en nous donnant plus d’explication sur les causes et les solutions à tester ! 

Il est 4 heures du matin. Un petit cri retentit dans la chambre d’à côté. Votre enfant vous appelle. Il a peut-être faim, besoin d’un câlin pour se rendormir ou tout simplement d’aide pour retrouver sa tétine. Vous vous levez, tel un zombie. Et c’est parti pour traverser votre chambre, déambuler dans le couloir jusqu’à arriver dans la chambre de votre petit ange.

Vous êtes nombreux à vivre cette scène chaque nuit et à vous inquiéter de la situation. C’est souvent une source de stress chez les jeunes parents et l’objet de nombreuses consultations médicales. Rassurez-vous, le trouble du sommeil chez les enfants fait partie du quotidien de beaucoup de familles.

Pour les enfants en situation de handicap visible ou invisible, ce trouble peut être plus fréquent. Selon une étude réalisée par le réseau Lucioles en partenariat avec le CNSA (caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) et le groupe APICIL, 94 % seraient confrontés à des problèmes de sommeil.

Bien sûr, cela n’est qu’une statistique et n’est pas automatique. Une faiblesse musculaire, certains appareillages, de mauvaises postures, des douleurs en tout genre, les traitements médicamenteux, des troubles respiratoires, des mouvements incontrôlés… tous ces facteurs peuvent entraîner des troubles du sommeil. Mais rassurez-vous, il existe des solutions pour accompagner votre enfant face aux troubles du sommeil. Découvrez dans notre article quelques astuces pour vous aider à diminuer les troubles de votre petit ange.

L’évolution du sommeil chez l’enfant depuis sa naissance

De la naissance jusqu’à l’adolescence, le sommeil de votre enfant évolue. Il va progressivement apprendre à dormir à heures régulières puis à supprimer progressivement les siestes. Et ils peuvent rencontrer un trouble du sommeil à tous les âges.

Après de nombreuses recherches sur le sommeil de l’enfant, l’Académie américaine de la médecine du sommeil(American Academy of Sleep Medicine) a mis en place une grille indicative d’heures de sommeil minimum. Cette grille donne des fourchettes moyennes. Certains enfants ont besoin de plus de sommeil que d’autres. Ils ne se développent pas tous au même rythme. Donc pas de panique si votre petit ne dort pas le nombre d’heures indiquées ci-dessous. S’il est en pleine forme, c’est qu’il a son quota de sommeil !

Les nuits sont organisées en cycles, comme pour celui des adultes. Il comprend 4 à 6 cycles en fonction de l’âge de l’enfant.

Des enfants jouent

 Nouveau-né : 20h de sommeil par jour

À la naissance, votre loulou dormira en moyenne 20 heures par jour. Ces phases de repos vont permettre la maturation de son cerveau. Le sommeil est donc indispensable au bon développement de votre bébé. À cette période-là, il dort tellement qu’il peut confondre le jour et la nuit. Une période difficile pour les parents, dont la fatigue s’accumule. Les cycles de sommeil des nourrissons sont d’environ 50 minutes. Après une phase d’endormissement, ils enchaînent les phases de sommeil agité et calme.

Pour les enfants en situation de handicap, les troubles du rythme circadien (l’horloge interne de votre enfant) peuvent être plus compliqués à gérer. Ce dysfonctionnement entraîne une difficulté à se caler sur l’alternance jour et nuit. Il peut donc se retrouver complètement décalé.

Ce souci peut perdurer pendant plusieurs années. Il est alors important d’accompagner votre enfant à différencier le jour et la nuit par des petites astuces : alternez les phases de repos et d’activités, exposez-le à la lumière naturelle du soleil durant la journée ou encore réalisez des activités calmes le soir.

À partir de 4 mois : l’âge du sevrage nocturne

À partir de 4 mois, bébé réduit progressivement son temps de sommeil quotidien. Il dort en moyenne entre 14 et 16 heures par jour. Il est maintenant suffisamment grand pour ne plus manger la nuit. Certains parents apprécient de retrouver des nuits un peu plus paisibles.

Pour d’autres, les réveils sont toujours aussi nombreux. La raison ? Bébé n’a pas encore trouvé les clés pour se rendormir seul et continue de pleurer entre deux cycles. Ne désespérez pas. Chaque enfant est différent et avance à son rythme. Pour certains, se rendormir seul relève d’un sacré défi ! Notre conseil : rassurez-le, faites-lui de petites caresses ou chantez-lui sa berceuse préférée, tout en le laissant dans son lit.

À partir du 4e mois, les cycles de bébé durent environ 70 minutes. Après la phase d’endormissement, il va enchaîner le sommeil paradoxal puis les sommeils lent et lent profonds. Pendant le sommeil paradoxal, le cerveau de bébé est plus actif (presque autant qu’en journée). C’est à ce moment-là que votre enfant fait de jolis rêves. Pendant le sommeil lent, l’activité cérébrale diminue davantage.

De 6 à 24 mois : les cycles s’allongent

Le sommeil évolue petit à petit pour arriver à sa forme définitive. De 6 à 24 mois, les cycles se multiplient et s’allongent (de 90 à 120 minutes). Après l’endormissement, votre tout-petit passe successivement par les phases de sommeil lent très léger, lent léger, lent profond, lent très profond et paradoxal.

À partir de 6 mois, bébé réduit le nombre de ses siestes. Il en conserve généralement 3 : celle du matin, du début d’après-midi et celle en soirée. Il dort généralement entre 11 et 14 heures par jour.

Un bébé qui dort

Entre 3 et 6 ans : la fin des siestes

Votre “bébé” grandit bien vite ! Il dort désormais 12 heures par jour. Ses siestes deviennent plus courtes (environ 2 heures) et vont progressivement disparaître. Certains enfants sont de plus gros dormeurs et attendent l’entrée au CP pour stopper définitivement les siestes. À cette période-là, les phases de sommeil se multiplient.

Pour certains enfants, notamment porteurs d’un handicap visible ou invisible, les siestes restent indispensables, même après 6 ans. Veillez néanmoins à ce que le réveil ne se fasse pas aprèss 16h. Dans le cas contraire, l’enoromissement du soir risque d’être perturbé.

 À partir de 6 ans : des nuits plus courtes

Votre enfant a fait son entrée à l’école élémentaire. C’est un grand ! Il ne cesse de vous le rappeler à longueur de journée. À 6 ans, il va réduire la longueur de ses nuits, mais allonger son temps d’endormissement. Les phases de son sommeil lent profond sont plus importantes. Par conséquent, certains troubles peuvent faire leur grand retour, comme les terreurs nocturnes ou encore l’énurésie. La durée de sommeil pendant la nuit dure environ 9 heures.

Un enfant dort

Pourquoi le sommeil est-il si important pour un enfant ?

Comme nous l’avons vu précédemment, un enfant a besoin de dormir plus que les adultes. Le sommeil va lui permettre d’être en bonne santé mentale et physique. De quoi permettre à votre petit ange de se développer parfaitement.

Permettre de grandir convenablement

Un bon sommeil régule l’hormone de croissance, de cortisol et d’insuline chez votre enfant, y compris s’il est en situation de handicap. En dormant convenablement, il va pouvoir se développer normalement et grandir dans de bonnes conditions. Son taux de cortisol, également appelé l’hormone du stress, va diminuer et être présent en quantité normale dans son organisme.

Selon les études, il semblerait qu’un manque de sommeil entraîne des risques de surpoids. En effet, les enfants qui n’ont pas un sommeil réparateur seraient plus enclins à grignoter.

Aider à développer les fonctions cérébrales

Avoir un sommeil réparateur est indispensable pour un enfant. Il développe ses capacités cognitives et d’apprentissage. Jusqu’à l’âge de 20 ans, le sommeil est capital pour le développement des connexions cérébrales et l’établissement des réseaux cérébraux.

En dormant, votre enfant améliore sa concentration et sa mémorisation. D’ailleurs, avis aux petits écoliers qui ont une leçon à connaître pour le lendemain ! Selon des recherches effectuées par le laboratoire d’Études des mécanismes cognitifs (EMC), il semblerait que le cerveau réactive spontanément les informations fraîchement encodées en mémoire. Une bonne nuit par-dessus une relecture serait par conséquent bénéfique à la mémorisation du devoir.

Le manque de sommeil peut freiner les facultés d’apprentissages chez les enfants différents. On observe que ce risque peut être plus élevé chez ces enfants. Le développement comportemental, social et émotionnel peut par conséquent être perturbé.

Des nuits réparatrices permettent donc à tous les enfants d’apprendre plus facilement et de mettre en mémoire les apprentissages de la journée.

Réduire l’irritabilité

Le manque de sommeil entraîne de l’impulsivité, de l’anxiété et même de la déprime. Bien sûr, l’idée n’est pas de dresser le tableau le plus sombre possible. Mais juste d’expliquer que le manque de sommeil peut également entraîner des problèmes physiologiques.

De même que pour un enfant ayant notamment un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), le manque de sommeil peut augmenter ce dynamisme que l’on cherche à réguler et diminuer.

En général, un enfant fatigué a des difficultés à focaliser son attention. Il se montre par conséquent irritable et plus agité.

Éviter certains problèmes de santé

Une équipe de recherches de l’Inserm a démontré une corrélation entre le manque de sommeil et une défaillance du système immunitaire. Toujours selon cette étude menée en 2022, “une durée de sommeil trop courte entraînerait un taux accru de certaines cytokines pro inflammatoire”. Un déficit de sommeil pourrait donc entraîner à l’âge adulte des dérèglements du système immunitaire entraînant des pathologies telles que la polyarthrite rhumatoïde, le diabète ou encore la dépression.

Selon une autre étude, réalisée par le Centre de recherche en épidémiologie et statistiques, il semblerait qu’il y ait un lien entre le manque de sommeil et les problèmes de vue. Pour garantir une meilleure vision, les chercheurs préconisent d’adopter une bonne hygiène de sommeil dès le plus jeune âge.

Un bébé baille dans les bras de sa mère

Manque de sommeil : une vie familiale bouleversée

Une étude menée par la Brigham Young Université, dans l’Utah, affirme que les nuits compliquées de bébé engendreraient du stress parental. Ce dernier augmenterait de 90 % chez les parents d’enfants souffrant de troubles du sommeil.

L’arrivée d’un tout petit est un véritable raz de marée au sein d’une famille. Il chamboule tout un équilibre quotidien. D’autant plus si l’enfant est porteur de handicap. Fratrie et parents doivent retrouver leur place avec ce nouveau-né qui demande beaucoup d’attention. Cela peut provoquer des tensions et des crises au sein du couple ou de la famille. Le manque de sommeil dû à des nuits entrecoupées est propice à la nervosité, à un manque de patience et peuvent par conséquent entraîner un baby clash.

une étude menée par la revue Sleep en 2019, les parents doivent en moyenne attendre les 6 ans de l’enfant avant de retrouver un sommeil de bonne qualité. Six ans c’est très long ! C’est pourquoi il convient de parler, de trouver des relais et de se faire aider. La privation de sommeil est épuisante. Rassurez-vous, cette situation ne durera pas. Elle va progressivement s’estomper, pour ensuite s‘arrêter.

Selon une étude canadienne, 41 % des parents dormiraient moins de 7 heures par nuit, pendant les premières années de leurs enfants. Ce qui est le minimum sachant que la durée de sommeil idéale pour un adulte varie entre 7 et 10 heures par nuit.

Cette fatigue accumulée, jour après jour, entraîne irritation, impatience et augmente les symptômes dépressifs. Elle nuit à la fratrie, au bien-être des parents et à la relation qu’ils entretiennent entre eux et avec leurs enfants. C’est pourquoi il est important de prendre les choses en main pour ne pas se laisser dépasser.

7 difficultés empêchant un sommeil réparateur : nos astuces pour y faire face

¼ des enfants auraient des difficultés de sommeil. Vous n’êtes pas seuls dans ce cas. Selon le livre de Selon le livre de Marie-Josèphe Challamel “le sommeil de l’enfant”, ces difficultés seraient étroitement liées à la “maturation du sommeil et à l’installation du rythme veille/sommeil”. Votre enfant évolue et se développe. Ces difficultés s’expliquent par l’évolution psychoaffective de l’enfant et par les relations qu’il entretient avec ses parents. Rassurez-vous néanmoins, ces troubles sont bénins si cela reste une passade.

Il existe des solutions pour améliorer l’endormissement de votre enfant. Attention, ce qui fonctionne pour l’un ne marchera peut-être pas pour l’autre. Chaque enfant est différent. Il convient donc de s’adapter à chacun, qu’ils aient ou non des besoins spécifiques. Les astuces qui suivent peuvent vous aider à les accompagner.

Présence de terreurs nocturnes

À l’âge de 3 ans, certains enfants connaissent des troubles du sommeil tels que les terreurs nocturnes. Il semblerait que 40 % des enfants âgés entre 18 mois et 4 ans soient concernés par les terreurs nocturnes. Les causes principales peuvent être le manque de sommeil, le stress, l’anxiété ou un changement important dans la vie de bébé.

Rassurez-vous, ces épisodes sont sans risques, mais restent très impressionnants pour les parents. Pendant ces crises, les enfants sont endormis et n’ont aucun souvenir de ce qu’ils vivent. Ils n’ont d’ailleurs pas conscience de votre présence. Mais quelles formes peuvent prendre ces crises ? Ils peuvent se mettre à pleurer voire hurler et sembler complètement terrorisés. Cette situation peut être déroutante pour les parents. En effet, ils peuvent être assis dans leur lit, avoir les yeux grand ouverts et vous regarder.

Selon le nombre d’épisodes dans la nuit, le sommeil de votre enfant peut être moins réparateur. Les terreurs nocturnes peuvent potentiellement entraîner de la fatigue et un sommeil de moins bonne qualité.

Il n’existe pas de solutions miracles, mais nous pouvons mettre en place des actions permettant de limiter ces crises. Nous pouvons mettre en place un environnement apaisant. Il est par exemple conseillé de maintenir une température à 19° maximum et de ne pas trop le couvrir.

Pour limiter le stress, il est conseillé de mettre en place une routine. Cette dernière va rassurer votre enfant et le maintenir dans un environnement réconfortant. Bain, brossage de dents, histoire, câlin, bisous… tout est possible du moment que le rituel est calme, toujours le même, à la même heure et qu’il ne s’éternise pas. Tout cela va favoriser le coucher de votre enfant, le rassurer et lui permettre de s’endormir sereinement.

Pour les enfants en situation de handicap, la routine est encore plus importante. Repas, activités, soins médicaux, coucher et lever à des heures fixes… la régularité dans le rythme de la journée est primordiale.

Manque d’autonomie dans l’endormissement

Un petit âgé de 1 à 3 ans a en moyenne trois phases de réveil dans la nuit. Dans l’idéal, bébé se rendort immédiatement et seul. Mais malheureusement, ce n’est pas toujours le cas ! Et beaucoup d’entre vous le savent très bien. C’est encore plus vrai pour les enfants porteurs d’un handicap, et notamment si leurs particularités ne les laissent pas libres de leurs mouvements. Cet inconfort augmente les insomnies et les réveils nocturnes. L’endormissement peut alors être également compliqué. Les parents doivent alors être vigilants aux points d’appui et soulager leur tout-petit.

Si votre enfant se met à pleurer pour vous appeler et vous demander de l’aider pour se rendormir en plein milieu de la nuit, son niveau d’activation physiologique sera très important. Il aura par conséquent plus de difficultés à se rendormir.

Sachez qu’à partir de 1 an, un enfant est capable de trouver le sommeil seul. L’important est d’éviter que loulou vous associe systématiquement à son endormissement. Facile à dire, mais pas toujours facile à faire ! Je vous l’accorde.

Il existe quelques petites astuces pouvant aider et accompagner bébé dans cette démarche d’autonomie. Les professionnels de santé conseillent de ne pas intervenir de suite. Il doit apprendre à se rendormir par ses propres moyens.

La routine est là encore l’une des solutions à envisager. Le coucher doit se faire dans le calme en intégrant tous les soirs les mêmes actions. Les habitudes rassurent les enfants et les apaisent. Une fois terminée, éclipsez-vous et laissez votre enfant s’endormir seul. Vous pouvez utiliser une veilleuse musicale avec des projections de petites lumières au plafond, dans sa routine du coucher. Cela le bercera et attirera son attention sur les étoiles virevoltantes au plafond.

Un enfant qui a des troubles du sommeil

>> À lire aussi : « Troubles du sommeil, comment l’aider ? »

Présence de troubles respiratoires

Apnées du sommeil, ronflements, sueurs nocturnes, respiration buccale… qu’il soit porteur ou non de handicap, un enfant peut avoir des troubles respiratoires pouvant causer des problèmes de sommeil et des réveils nocturnes.

Si vous percevez ce type de souci, rapprochez-vous d’un professionnel de santé. Il pourra vous orienter vers un ORL ou un spécialiste du sommeil qui réalisera un enregistrement de la respiration nocturne. Le diagnostic pourra alors être confirmé ou non.

Respect de son heure de coucher

Un enfant met en moyenne 30 minutes pour s’endormir. Si cette phase d’endormissement est plus longue, votre enfant a peut-être loupé son train du sommeil. Pour ne pas le rater, il est important de coucher bébé dès les premiers signes de fatigue (se frotter les yeux, bailler…).

Si vous couchez bébé trop tôt, son petit corps ne sera pas suffisamment fatigué. Si au contraire, vous le mettez au lit trop tard, il sera sûrement fatigué, agité et aura du mal à trouver le sommeil. Selon les professionnels de santé, il est fortement conseillé de ne pas coucher un enfant après 21h.

Il semblerait, selon une étude réalisée par cohorte Elfe, que les enfants dorment entre 30 et 60 minutes de moins par jour, par rapport aux générations précédentes. Les enfants se couchent plus tard qu’avant. Même si cela peut paraître peu, cette heure en moins suffirait à dégrader l’humeur, réduirait l’attention et la mémoire. Après 21 heures, “le train est passé”. Les jeunes enfants ont plus de difficultés à trouver le sommeil.

La solution ? La fameuse routine. Encore elle ! Les enfants ont besoin de récurrence pour être rassurés et apaisés. Selon les professionnels de la petite enfance, il est également fortement conseillé de maintenir des horaires réguliers de repas. Cela permet de maintenir une routine propice à l’endormissement.

Troubles du sommeil

Les écrans : un frein pour un sommeil réparateur

Certains enfants s’endorment avec les écrans ou en regardent un juste avant de se coucher. Selon les professionnels de la santé, un enfant regardant la télévision après 19 heures aurait davantage de problèmes de sommeil.

La lumière bleue artificielle, diffusée par les écrans, perturbe la sécrétion de mélatonine, l’hormone favorisant l’endormissement. Autre conséquence des écrans ? Ils sont bruyants et maintiennent l’enfant éveillé et stimulent leur cerveau. Par conséquent, ils retardent leur endormissement et réduisent leur temps de sommeil.

Selon une enquête réalisée par OpinionWay pour INSV/MGEN en 2022, il semblerait que 87 % des enfants regardent la télévision juste avant de se coucher.

Le soir est souvent un moment particulièrement speed pour les familles. Sortir du travail à 18h, coucher les enfants à des heures raisonnables, faire les devoirs, préparer le repas, baigner les enfants…ces missions relèvent d’un véritable tour de force. Les enfants sont énervés de leur journée, fatigués et nous également. Les écrans représentent une solution facile pour obtenir un peu de calme. Nous en sommes tous là, rassurez-vous !

Néanmoins, pour permettre à votre enfant d’avoir un coucher serein et un endormissement facilité, il est conseillé de remplacer l’écran par la lecture d’un livre, ou encore une boîte à histoires. Mettre en place une routine apaisante d’endormissement sans écrans est à privilégier. Les professionnels s’accordent pour dire qu’il est préférable de les éviter 1h30 avant d’aller au lit.

Peur du noir

Votre enfant a peur du noir et des monstres qui auraient pu se glisser sous son lit ou dans son armoire. L’obscurité est synonyme de danger pour votre enfant. Il perd tout repère ! Cela arrive généralement au moment où il développe son imaginaire ou que son psychique lui fait ressentir tout un tas d’émotions qu’il a du mal à maîtriser. Du coup, les craquements de la maison, les ombres de sa chambre nourrissent son imaginaire qui s’emballe.

Pour ces enfants, trouver le sommeil est beaucoup plus long lors du coucher. Cela peut par conséquent engendrer de la fatigue. Les réveils le matin sont plus compliqués. Cela peut entraîner également des soucis dans le couple. Vous passez vos soirées à rassurer votre enfant et à tenter de l’endormir sereinement. Le couple en pâtit forcément un peu. Le tout est de tenter de se réserver tout de même des moments à deux. Cela est indispensable pour l’équilibre d’une famille.

Que faire ?

Pour le rassurer, il existe plusieurs astuces. Une veilleuse est souvent la première solution à laquelle on pense. Bébé s’endort alors avec un faisceau lumineux qui le rassure. Son doudou peut également être la solution pour le réconforter et le rassurer.

Pour aborder le sujet subtilement avec votre enfant, le livre est un excellent outil. Il existe une multitude d’albums jeunesse et pour tous les âges. Vous pourrez lui apporter un peu d’apaisement en discutant avec lui.

Pour favoriser l’endormissement de votre enfant, aidez-le à “se vider” la tête. En se glissant sous sa couette, votre enfant fait comme vous. Il fait le point sur sa journée passée, pense à celle du lendemain et peut finir par stresser. Un terrible frein à l’endormissement. L’amener à penser à autre chose peut lui permettre de s’endormir paisiblement.

Pour cela, choisissez 3 mots avec lui. Par exemple, arrêtez-vous sur “mer, doudou et ballon”. En s’endormant, votre enfant s’inventera une histoire à partir de ces 3 mots. Une façon de détourner son attention de ce qui le stresse. Le lendemain, au petit déjeuner, votre loulou sera ravi de vous raconter la belle histoire qu’il s’est inventée. En plus de favoriser son endormissement, vous développez son imagination.

La méditation fonctionne avec certains enfants. Il existe des méthodes efficaces pour rassurer les petits et les aider à s’endormir. Par exemple, la méthode “Calme et attentif comme une grenouille” d’Eline Snel en est le parfait exemple. J’ai pu la tester avec mes enfants et je vous assure que quelques minutes suffisent à les apaiser. À tester en urgence !

Autre astuce ? Fabriquez-lui un pschitt anti-monstre. Muni de son vaporisateur, rempli d’une potion pouvant exterminer le moindre monstre de sa chambre, votre enfant se sentira armé pour faire face à toutes intrusions pendant la nuit !

Un enfant dort profondément

Difficultés à s’endormir le soir

L’heure du coucher est arrivée. Tous les enfants, ou presque, usent de tous les stratagèmes pour repousser ce fameux moment. “J’ai soif. J’ai envie de faire pipi. Je veux un bisou…”.

Par conséquent, votre petit loustic s’endort plus tard et réduit considérablement son temps de sommeil. Il est donc plus fatigué. Il a des difficultés à gérer ses émotions, est plus irritable ou encore plus actif.

La solution ? Rusez !

Votre enfant doit avoir tout fait avant de se coucher. Il n’aura alors plus aucune excuse pour se relever. Si cela persiste, soyez à l’écoute et tentez de comprendre pourquoi il se relève systématiquement.

Si ces difficultés s’installent et persistent, une approche cognitivo-comportementale (TCC) peut être nécessaire. D’autant plus si votre enfant est porteur d’un handicap quelconque. Cette démarche peut l’aider à s’endormir sereinement. Ces thérapies sont reconnues scientifiquement et peuvent faire des miracles. L’idée ? Remplacer des comportements inadaptés par des pensées et des réactions en adéquation avec la réalité.

Le rituel (là encore ! ) peut être la solution. Permettez-lui de lire un petit quart d’heure dans son lit au calme avant d’éteindre la lumière. L’heure du coucher n’est également peut-être pas la bonne. Elle peut être trop tardive ou encore trop précoce. Comment savoir ? La difficulté à lever votre rejeton le lendemain matin. S’il peine à ouvrir les yeux, le coucher est peut-être un peu tardif. Si, au contraire, il se réveille comme une fleur, repoussez légèrement l’heure du coucher jusqu’à tomber sur le bon moment.

Il peut également arriver que des traitements médicamenteux entraînent des insomnies. Dans ce cas-là, il est nécessaire de vous rapprocher de votre pédiatre ou médecin spécialiste pour en discuter avec lui et adapter le traitement.

Et vous, votre enfant est-il concerné par le trouble du sommeil ? Comment gérez-vous ces difficultés ? N’hésitez pas à partager avec nous votre expérience et vos astuces.


Elodie Grégoire HeurtaultElodie Grégoire Heurtault
Cette maman se passionne pour le domaine de la maternité et de la parentalité depuis la naissance de ses deux enfants. Elle décide alors de vivre de cette passion. Après une expérience de 3 ans en tant que content manager dans ce domaine, elle décide de voler de ses propres ailes. On la décrit souvent comme bienveillante, tolérante et sensible. Elle met un point d’honneur à déculpabiliser les jeunes parents et à donner un grand coup de pied dans les préjugés. Elle est également sensibilisée très jeune au monde du handicap avec l’arrivée d’une petite sœur touchée par une maladie orpheline rare. Ce quotidien l’aînée d’une fratrie extraordinaire sera un plus pour aborder le sujet de la différence sous toutes ses formes.
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Aude Habert est chargée de communication et d'événementiel chez Hop'Toys.

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