Prendre le bus, le tram, le métro ou le train fait partie du quotidien de millions de personnes. Pour beaucoup, cela peut même devenir banal, pour d’autres, c’est une étape (de plus) dans un monde déjà bien sollicitant ! Comment, alors, faciliter les transports en commun ?
Le bruit assourdissant des annonces sonores, la foule compacte aux heures de pointe, la lumière agressive des néons, les odeurs de freins ou d’échappements fortes, les mouvements brusques ou encore l’imprévu d’un retard peuvent transformer un simple déplacement en une source d’angoisse et de surcharge sensorielle.
C’est le cas de nombreuses familles qui partent en vacances, mais aussi de personnes neuroatypiques qui se rendent chaque jour au travail. Le trajet, censé n’être qu’une transition, devient parfois plus fatigant que la journée elle-même. Alors, comment rendre ces déplacements plus sereins, plus accessibles et, finalement, plus inclusifs ? Comment, concrètement, faciliter les transports en commun ?
Hop’Toys vous propose dix pistes concrètes pour voyager autrement et réinventer notre rapport aux transports en commun. Du moins, faire en sorte que cela soit le plus viable possible !

1. Anticiper grâce à une « visite blanche » ou virtuelle
L’anticipation est la première arme contre l’anxiété. Beaucoup de familles choisissent d’effectuer une « visite blanche », c’est-à-dire de parcourir le trajet à l’avance, sans contrainte horaire. Cette répétition permet d’apprivoiser les lieux, de repérer les accès, les ascenseurs, les zones calmes. Quand ce n’est pas possible, des outils comme Google Street View ou les plans interactifs des réseaux de transport permettent déjà une familiarisation précieuse.
Le saviez-vous, la visualisation est un super-pouvoir sous-exploité !
Dans les faits, votre cerveau ne distingue pas la différence entre évènements réels et imaginaires, ce qui peut aider à ne plus vivre une « première fois » comme une action sans préparation.
Les pilotes de cours en Formule 1 se préparent mentalement et visualisent chaque virage avant même de prendre la piste !
Une technique éprouvée, efficace et rassurante qui se travail seul·e ou accompagné·e.
Pour rendre cette préparation plus concrète, les supports visuels sont d’une grande aide. Le Planificateur journée ou les pictogrammes permettent de créer une séquence étape par étape : quitter la maison, monter dans le bus, descendre à la station, changer de ligne, arriver à destination. Chaque étape validée devient une petite victoire, qui rassure et donne un sentiment de contrôle et familiarise avec l’après.
2. Construire une checklist visuelle pour garder le cap
Les transports en commun sont souvent synonymes de désorientation : annonces rapides, changements de quai, correspondances dans des stations bondées, attente sous un abribus soumis à la météo et aux gens… Avoir une checklist visuelle, sous forme de carnet ou d’éventail, aide à garder un fil conducteur.
L’éventail des besoins et émotions Hop’Toys sont particulièrement appréciés. Ils permettent d’exprimer simplement une émotion ou un besoin « je suis fatigué·e », « j’ai besoin d’une pause » … Sans avoir à trouver les mots au milieu du tumulte.

Nous avons collecté le témoignage d’une mère de famille :
Pendant le trajet, les sacoches avec les pictogrammes nous ont été très utiles pour communiquer, se détendre et s’apaiser.
Cet outil devient un support de communication universel, compris aussi bien par les proches que par le personnel de transport.
Adulte, si vous voyagez seul·e, le fait de lister ses besoins peut aussi aider à retrouver une forme de calme lorsque le cerveau commence à paniquer. Se recentrer et faire confiance au « moi calme » qui a établi cette liste de besoins auparavant permet de respirer et se recentrer sur notre mode d’emploi personnel pour faciliter les transports en commun.
3. Repérer à l’avance les espaces calmes / les coins refuges
Se savoir à proximité d’un refuge change complètement l’expérience du voyage. C’est ce qu’ont démontré les initiatives comme l’espace sensoriel de la Gare de l’Est à Paris. Cet espace, conçu pour offrir un havre de calme au milieu du tumulte ferroviaire, est un modèle de ce que pourraient devenir nos gares et aéroports demain.
En attendant que ces dispositifs se généralisent, repérer en amont des alternatives peut sauver : une salle d’attente moins fréquentée, un coin de quai plus calme, voire un parc ou un café proche pour couper le trajet. Cette anticipation permet d’aborder le voyage avec plus de sérénité.

Adulte, avoir un espace qu’on aime particulièrement comme un café ou une boulangerie à l’arrivée permet de se focaliser sur cette « récompense » pour mieux vivre le transport !
4. Contacter les services accessibilité
On l’ignore souvent, mais de nombreux lieux disposent de services d’accessibilité dédiés. La SNCF propose par exemple un accompagnement pour les voyageurs en situation de handicap, les réseaux de bus et tramway ont souvent des dispositifs similaires, et les aéroports disposent d’équipes spécialisées (dont le Programme Tournesol dont on vous parlait cet été).

Prendre contact avant un déplacement professionnel ou scolaire peut tout changer : un·e agent·e peut aider à monter dans le train/ bus/ avion, à trouver une place calme, ou indiquer quels ascenseurs sont disponibles. Ces services sont encore sous-utilisés, mais ils représentent un levier d’inclusion concret.
5. Préparer une trousse sensorielle adaptée au quotidien
Le « sensory bag » (ou Trousse Sensorielle) est un allié incontournable pour beaucoup de personnes.
Chacun·e le personnalise selon ses besoins, et son principe reste le même : avoir sous la main de quoi se réguler dans les moments difficiles.

>> Lire aussi : L’autorégulation : qu’en pensent les scientifiques ?
On y retrouve souvent un fidget discret, comme le Fidget Cube, la licorne sensorielle et bien d’autres selon vos besoins. Ces objets permettent de canaliser l’attention et de libérer une tension sans gêner les autres voyageurs. Les casques antibruit ou les bouchons Worksafe sont tout aussi essentiels pour réduire l’intensité sonore des trajets. Les bijoux à mordiller, comme le collier de mastication, apportent quant à eux une réponse sensorielle immédiate et discrète.
>> Article : Cultivez votre sécurité sensorielle (Avec liens, ressources et mode d’emploi)
Roxanne a attrapé d’elle-même son fidget licorne rose parce que la ceinture devenait difficile à gérer. Elle m’a dit que ça lui faisait du bien », raconte sa maman (Famille Bucher). Un exemple parmi d’autres qui illustre combien ces petits objets peuvent transformer un trajet.
6. Miser sur les objets lestés pour s’ancrer
Le poids rassure et apaise. Les coussins, gilets ou couvertures pondérés offrent une sensation d’ancrage qui aide à réguler le stress. Dans les bus ou trains longue distance, s’asseoir avec un coussin de nuque lesté et chauffant permet de mieux supporter la durée du trajet.

« Nous avons ajouté un casque antibruit, un collier de mastication et un coussin lesté chacune », explique une Famille interrogée. Ces outils sont devenus partie intégrante de leurs voyages, au même titre que les billets ou les sacs.
Retrouvez tous les témoignages de notre cohorte dans l’article dédié.
7. Utiliser les micro-massages des outils vibrants
Dans les moments de tension, les outils vibrants procurent un apaisement discret mais efficace. Un stylo vibrant, un petit coussin ou encore notre collier massage vibrant offrent des micro-massages qui calment le système nerveux. Ces outils trouvent facilement leur place dans un sac et peuvent être utilisés sans attirer l’attention, même dans un wagon bondé, un métro, un tram ou dans le bus. De vrais atouts pour faciliter les transports en commun !

8. Transformer l’attente en moment de pause
Les retards, les correspondances ou les arrêts prolongés sont parmi les situations les plus difficiles. L’attente vide crée une montée d’anxiété. Pour la rendre supportable, certaines familles emportent des supports sensoriels visuels.
Un sablier liquide, la montre time-timer ou un exercice de respiration deviennent alors des outils pour détourner l’attention et rendre l’attente moins pesante. Ces moments, qui pouvaient être une source de stress, se transforment en parenthèse apaisante.

9. Respecter les limites de chacun·e
Arriver à destination ne signifie pas que le défi est terminé. Les déplacements continuent sur place et demandent la même attention. Aménager un coin calme dans le logement temporaire, installer une lampe sensorielle ou prévoir une couverture lestée recrée un cocon rassurant.

Même chose pour votre lieu de travail. Demander un aménagement spécifique, des outils adaptés et la prise en compte de vos besoins font partie d’un environnement de travail sain et inclusif.
Mais la clé reste surtout dans l’écoute : accepter de moduler le programme selon la fatigue, écourter une sortie trop exigeante, ou encore donner un rôle actif à un enfant qui montrera ses premiers signes de surcharge émotionnelle, comme utiliser son fidget ou choisir l’activité permet de sémarcoer un trop-plein qui s’annonce.
« Nous avons écourté nos vacances d’une journée, car Roxanne n’en pouvait plus. On a cherché des coins plus calmes comme le bac à sable pour qu’elle se recentre », raconte cette Famille. L’inclusion passe aussi par cette capacité à ajuster, à valoriser les besoins réels plutôt qu’à forcer un rythme intenable.
10. Agir collectivement pour des transports inclusifs
Si les solutions individuelles sont efficaces, elles ne suffisent pas toujours. L’enjeu est aussi collectif. Les sociétés de transport doivent former leurs équipes à repérer les signes de surcharge sensorielle et proposer des solutions adaptées.
Les entreprises peuvent reconnaître que certains trajets quotidiens sont particulièrement éprouvants et permettre des aménagements, comme des horaires flexibles ou du télétravail (partiel ou total).

Enfin, les collectivités jouent un rôle majeur pour faciliter les transports en commun: généraliser les espaces sensoriels dans les lieux publics, aménager des zones calmes, renforcer la signalétique inclusive. Des initiatives existent déjà, comme à la Gare de l’Est, et doivent devenir la norme.
Priorité : inclusion
Faciliter les transports en commun, les rendre accessibles et inclusifs n’est pas une utopie. C’est une nécessité, et surtout une possibilité réelle. Avec de l’anticipation, des outils adaptés et une écoute sincère des besoins, chaque trajet peut se transformer en étape moins contraignante, voire agréable.

Il est temps que l’inclusion devienne un projet collectif. Que chaque gare, aéroport, chaque métro, chaque bus soit pensé pour accueillir toutes les singularités. Voyager autrement, ce n’est pas seulement rêver d’un monde plus doux : c’est commencer à le construire, un trajet après l’autre.
Pour conclure, rappelez-vous d’être à votre écoute, de vous prioriser et en attendant que l’environnement soit parfaitement adapté à tous les besoins, Hop’Toys vous accompagnera toujours pour vous aider à adapter ce monde à vous !
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