Pour certains enfants en situation de handicap, il n’est pas toujours évident de se faire des amis. L’amitié tient cependant un rôle important dans le développement vers l’âge adulte. Elle permet d’avoir confiance et une bonne estime de soi et apporte également soutien et joie. Alors, comment aider son enfant à se faire des amis ? Quelques conseils dans cet article.

Pourquoi c’est dur ?

Se faire des amis quand on est en situation de handicap peut se révéler compliqué de par la différence et des difficultés sociales que certains possèdent. Par exemple, certains enfants sur le spectre de l’autisme ont des difficultés dans les interactions sociales. Ces enfants auront du mal à avoir un contact avec les yeux, à reconnaître et interpréter les expressions faciales, les gestes du corps ou encore les signaux sociaux…

Pour d’autres handicaps, d’autres points peuvent être sources de différence et donc d’incompréhension entre les enfants. Par exemple, certains enfants, comme ceux ayant des troubles dys, n’ont pas le même traitement que leurs camarades d’école (besoin d’un ou d’une AESH, moins de devoirs…), et cela peut être source de moquerie, tout comme peuvent l’être les différences au niveau physique ou moteur.

>> Lire aussi : « Le harcèlement scolaire sous le prisme du handicap »

Certains conseils peuvent être suivis pour aider votre enfant à se faire des amis.

Quelques conseils

Travailler autour des émotions et user de scénarios sociaux

Pour les enfants ayant des difficultés dans les interactions sociales, il est important de pouvoir apprendre les signaux sociaux et les émotions. Pour cela, plusieurs jeux existent pour apprendre à reconnaître les différentes émotions et les règles sociales. Ces derniers ont pour objectif de fournir aux personnes en situation de handicap, en particulier aux personnes avec autisme, de l’information exacte sur les diverses situations de la vie courante.

Des jeux autour des émotions

Les Emotiblocks permettent à votre enfant de réaliser des petits bonhommes attachants tout en se familiarisant avec les émotions et les expressions.

Quant à Feelings, il permet de travailler autour des émotions et de l’empathie. À la lecture d’une situation donnée, chaque joueur se positionne sur l’une des émotions proposées et dont il se sent le plus proche. Il échange ensuite avec son partenaire et mise sur l’émotion qu’il pense choisie par celui-ci. L’objectif est donc de deviner l’émotion de l’autre. C’est également un outil intéressant pour lutter contre le harcèlement scolaire.

Les Emotiblocks et Feelings

L’affiche des émotions et les cartes des émotions encouragent les enfants à connaître les émotions et à mieux les comprendre.

L'affiche et les cartes des émotions

>> Intelligence émotionnelle : nos ressources

Des jeux autour des scénarios sociaux

Si votre enfant ne sait pas comment réagir dans telle ou telle situation ou si certains événements provoquent chez lui du stress et de l’anxiété, voici des outils et des jeux qui vous aideront à lui faire apprendre de manière ludique et accessible comment mieux les appréhender.

>> En savoir plus sur les scénarios sociaux

Moi et les autres et Les 10 images pour la conversation

Moi et les autres est une série de livres apprenant à l’enfant certaines habiletés sociales comme savoir écouter, suivre les règles, partager…

Mes 10 images pour la conversation permet de fournir à votre enfant certaines stratégies lui permettant de mieux agir lors des échanges.

Mets-toi à ma place et des images pour la résolution de conflits

Résolution de conflits à l’école raconte 7 histoires simples sur des conflits que votre enfant peut avoir à l’école et comment il peut les gérer et les résoudre.

Mets-toi à ma place encourage le développement d’aptitudes sociales telles que l’empathie, l’identification des émotions et aide à développer une conscience émotionnelle. Observe les différentes situations, mets-toi à la place des personnages et décris ce qu’ils ressentent.

L’encourager à vous parler et à se confier

Si votre enfant se sent isolé et triste, vous pouvez lui demander ce qu’il ressent dans certaines situations difficiles. Lui demander ce que cela lui fait quand les copains se moquent de lui ou quand il n’arrive pas à s’exprimer. Il est important d’aider l’enfant à comprendre pourquoi il réagit ensuite par de la colère ou de la tristesse. Cependant, ne le forcez pas à se confier. Cela ne fonctionnera pas, d’une part, et n’apportera rien, d’autre part. Il faut savoir le laisser parler quand il en a décidé.

De plus, s’il se confie à vous, vous pouvez par la suite discuter avec lui sur ce qu’il a essayé de faire pour se faire des amis, ce qu’il pense qu’il pourrait essayer à l’avenir. Cela lui permettra de se sentir plus confiant dans sa capacité à se faire des amis.

Sensibiliser au handicap à l’école

La sensibilisation est très importante car elle va apporter compréhension, empathie et tolérance. Il est donc important que les autres enfants soient sensibilisés au handicap de votre enfant. Pour cela, pourquoi ne pas amener une infographie pour accrocher dans la classe ? Ou bien demander au professeur une séance où on parle du handicap à l’aide de petits jeux ? Beaucoup de pédagogie qui permettra de briser la glace et de créer des relations.

Voici quelques jeux qui permettront la mise en place d’une telle séance : des figurines de sensibilisation au handicap et des cartes abordant les troubles dys.

Figurines de sensibilisation au handicap et Clefs de DYS

Il existe également le jeu de cartes des Hinvisibles. 50 cartes de sensibilisation qui permettent de mieux connaître tous les types de handicaps invisibles.

L’encourager à inviter ses camarades

Vous pouvez également encourager vote enfant à inviter un ou des camarades chez vous ou à l’accompagner lors d’une sortie que vous avez prévue. Sortir les enfants hors du contexte scolaire permet de créer des liens plus forts. Si votre enfant n’ose pas, n’insistez pas et attendez qu’il soit prêt. Cela ne sert à rien de forcer des relations.

Favoriser les rencontres

Favorisez les occasions qui lui permettront de rencontrer d’autres enfants, dans le cadre d’activités structurées par exemple. Il est alors plus facile pour les enfants d’apprendre à se connaître quand ils participent ensemble à une activité avec un but commun.

>> Lire aussi : « Le sport comme facteur d’inclusion »

Article mis en ligne le 21 septembre 2016. Mis à jour le 26 juillet 2023.

1 Commentaire

  • Mme Fortier dit :

    J’aime beaucoup. Très bonnes initiatives pour nous autres, différents ( mais pas tant que ça). Tous les gens ont besoin d’amis, ne serait-ce que des partenaires de jeux. J’aime beaucoup le matériel..
    Je connais une ado, Jeanne, elle a en legos les personnages de The BigBang Theory. Elle trouve qu’il en manque…elle en a rajouté de «  Friends «  lego et les fait vivre dans une maison de Lego Friends.
    Elle regrette qu’on ne voit pas s’ils sont heureux, tristes,fâchés…Et elle invente une suite. Elle essaie en Anglais !. Elle est autiste légère et surtout TDAH. Elle aime aussi les Legos Friends et d’autres. C’est ma filleule, j’aimerais bien lui faire cadeau de certains jeux, pas forcément les legos….MERCI

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