La crèche est souvent définie comme un lieu d’accueil, mais il s’agit surtout d’un lieu d’éveil, d’un lieu éducatif, dans lequel le tout petit développe toutes ses capacités psychomotrices. C’est pourquoi les espaces moteurs sont réfléchis pour contribuer au bon développement psychomoteur, c’est-à-dire pour favoriser les acquisitions motrices, sensorielles et psychiques de l’enfant.

Les espaces moteurs en crèche : quels apports pour les enfants ?

L’installation de différents modules offre aux enfants une multitude de bénéfices ! Cela lui permet, dans un premier temps, d’explorer sa sensorialité grâce aux différentes textures et matières proposées. De plus, ces espaces moteurs ouvrent aux enfants la possibilité de ressentir diversement leurs appuis, de jouer avec leurs acquisitions motrices et les transferts de poids et ainsi de travailler l’équilibre à travers la différence de stabilité avec le sol. Intriqués à la prise en compte de stimulations sensorielles, ces espaces moteurs mènent à la fois à une prise de conscience corporelle, des mouvements et à l’ajustement tonique à adopter au quotidien : le tout, de façon ludique !

Un petit plus : le pied est un organe sensitif, de support et de mouvement. Le fait d’être pied nu permet de chercher un équilibre plus stable ainsi que l’ajustement tonico-postural.

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Quels types d’espaces moteurs sont mis en place dans les crèches ?

Les crèches sont souvent divisées en plusieurs sections, selon les tranches d’âge et acquisitions psychomotrices. Dans chaque section, les installations et espaces moteurs doivent permettre à tout un chacun de trouver sa place : l’aménagement ne doit rien au hasard ! Le matériel se doit d’être adapté à la taille et à la capacité de l’enfant, en lui proposant sécurité, possibilité d’expérimentation par lui-même et, de ce fait, confiance en lui et ses potentialités.

Chez les plus petits, jusqu’à l’acquisition de la marche, l’espace moteur doit favoriser la liberté de mouvement (installation de tapis au sol permettant de ramper ou encore la quadrupédie, avec jouets et stimulations sensorielles possibles, encourageant la découverte des potentialités sensorielles) ; tandis que chez les « moyens », la marche est acquise ou en cours d’acquisition, ce qui permet d’avoir un nouvel angle de vue et ouvre à de nouvelles capacités, autant pour la motricité globale que pour la motricité fine. Ici, les espaces moteurs à privilégier sont les cabanes, modules toboggan, tunnels de motricité… qui permettront à l’enfant de nouvelles explorations et la conquête de niveaux d’évolutions motrices (qui correspondent aux enchaînements moteurs que suit l’enfant dans son évolution motrice) en courant, glissant, se cachant…

Enfin, chez les plus grands, c’est la période de l’expérimentation ! Les modules de psychomotricité sont recommandés, l’enfant continue à découvrir et à évoluer, en sautant, en courant, en toute sécurité !

Les espaces moteurs mis en place en crèche jouent un rôle primordial dans le développement psychomoteur de l’enfant, couplés aux espaces de jeux symboliques, sensoriels, ainsi qu’aux espaces de repos et de repas.

 

Nous remercions Léa Schneider psychomotricienne diplômée d’État pour l’écriture de cet article.

Vous pouvez la retrouver sur Facebook : Léa Schneider

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