Nous vous repartageons un article écrit en collaboration avec Anaïs et Précylian du collectif « Communic’Actif des Psychomotriciens » à l’occasion de la Journée européenne de la psychomotricité le 19 septembre 2019. Pour ce 3e rendez-vous, nous avions abordé le thème de la psychomotricité chez l’enfant déficient visuel.

La déficience visuelle ou amblyopie

Elle se définit par une acuité visuelle inférieure à 4/10ème et/ou une atteinte du champ visuel. Les déficits de la vision (malvoyance et cécité) ont souvent des conséquences sur le développement psychomoteur de l’enfant. Mais aussi sur sa manière de se construire une représentation du monde qui l’entoure. La présence de signes d’alerte doit conduire à une consultation spécialisée (ophtalmologiste et orthoptiste).

déficient visuel

Les conséquences sur le plan psychomoteur

Une déficience visuelle peut avoir de multiples conséquences sur le développement psychomoteur de l’enfant. La vision jouant un rôle primordial dans l’organisation du tonus musculaire et le processus de redressement, on retrouve très souvent des retards dans les grandes étapes du développement (station assise, marche). L’enfant peut avoir du mal à passer d’une posture à l’autre et rester immobile très longtemps.

Le manque d’échanges par le regard peut également avoir des conséquences sur l’émergence des habiletés sociales (absence d’imitation, posture sociale inadaptée, incompréhension des intentions de l’autre…).

L’ajustement œil-main déficitaire compliquera l’autonomie dans la vie quotidienne (utilisation des couverts, hygiène, habillage, jeux) et pourra entraîner des retards scolaires.

Des particularités sensorielles (hypo ou hypersensibilité tactile et auditive) pourront également conduire à une recherche excessive de sensations ou au contraire à des évitements (balancements, mouvements stéréotypés, recherche de sensations auditives par répétition de mots appelés blindismes). De possibles troubles alimentaires et un retard d’acquisition du langage peuvent être retrouvés, avec pour les enfants plus grands l’utilisation de mots dont le sens n’est pas acquis ou inadapté à la situation vécue (verbalisme).

L’accompagnement en psychomotricité pour l’enfant déficient visuel 

En fonction du profil visuel de l’enfant, l’accompagnement en psychomotricité peut avoir différents objectifs :

  • Aider l’enfant à développer les pré-requis psychomoteurs (tonus, motricités, représentation du corps, toucher, latéralité, organisation spatio-temporelle) nécessaires aux apprentissages scolaires fondamentaux et au braille pour les enfants non-voyants.
  • Favoriser le contrôle moteur, la régulation tonico-émotionnelle, l’équilibre, la coordination, la représentation mentale et la confiance en soi, prérequis indispensables pour préparer l’instruction à la locomotion (technique de guide, mise en place de la canne chez le non-voyant).
  • Proposer des expériences sensori-motrices variées pour enrichir son répertoire expressif et posturo-moteur et mettre du sens sur les mots-vocabulaire en passant par le corps pour réduire le verbalisme et améliorer ses capacités d’adaptation face à la nouveauté et au changement.

>> À lire : Déficience visuelle, 5 idées de créations artistiques

Et dans le quotidien ?

Dans le quotidien, des aménagements sont souvent nécessaires. Quand l’enfant est petit, le portage, la posturation par l’adulte et le massage lui permettent de prendre conscience de son corps, les sorties au parc et les parcours psychomoteurs favorisent et entretiennent son activité physique et exploratoire.

L’accompagnement verbal associé au toucher ou à l’audition va permettre à l’enfant de se construire une représentation de son environnement, des objets et des personnes qui l’entourent. La pédagogie Montessori, les livres tactiles, les objets lumineux, les jeux de vidage-remplissage, les jeux de « coucou caché», les comptines corporelles et les jeux de nourrice contribuent également à son développement.

Les solutions Hop’Toys

Mousse sensoriel et Dimpl

Gel multisensoriel : Une expérience multisensorielle unique et extrêmement amusante ! Ce gel ne laissera personne indifférent ! Ce gel aux merveilleux effets multisensoriels donne l’impression de « faire éclater des bonbons » sur sa peau. Sa mousse « magique » que vous pouvez ressentir sur votre peau, entendre et voir, créera de fabuleux moments de contact et d’enthousiasme. C’est un excellent outil pour faciliter la prise de conscience et l’engagement proprioceptif.

Dimpl : Le Dimpl est un jouet tactile et sensoriel aussi beau que génial. Les petits doigts ne pourront pas résister à faire « claquer » ses bulles de couleurs très vives et de différentes tailles en les faisant entrer et sortir, déclenchant à chaque fois un petit « POP » !

Jouets pour enfant malvoyant

Écharpe sensorielle : Elle est constituée de bouts de tissus de différentes textures. Elle s’attache bord à bord pour former un anneau. À l’intérieur, on y glisse une balle que l’on s’amuse à faire glisser à travers le tissu. Des coutures, faites de part et d’autre, forment un labyrinthe pour celle-ci.

Toucher carrés : Des coussins de différents tissus à tripoter et à caresser pour développer la sensibilité tactile de l’enfant. Avec ce jeu, travaillez l’expression des sensations et impressions ou alors réalisez un jeu de mémoire tactile.

Jouets tactiles et sonores pour enfants aveugles

Boites à sons : Retrouvez, grâce à l’ouïe, les paires de cubes émettant des sons identiques. Ce jeu de mémoire auditive en bois développe la capacité de concentration et le sens de la déduction. Il s’inspire de la pédagogie Montessori. Ses grosses poignées facilitent la prise en main.

Tablettes rugueuses Montessori : 10 tablettes rugueuses formant 5 paires de rugosités plus ou moins marquées. Les enfants pourront les manipuler, les classer ou encore retrouver les paires. Un grand classique de la pédagogie Montessori pour développer la perception tactile, la concentration et l’organisation.

Cliquer pour retrouver notre sélection de jeux d’éveils et d’apprentissages pour les troubles visuels

Merci à Anais BONMARTIN et Précylia BATISTA, psychomotriciennes D.E, et membres du Collectif Communic’actif des Psychomotriciens. 

Article publié le 17 avril 2019, mis à jour le 14 octobre 2020

2 Commentaires

  • Payot dit :

    Bonjour, pour mon travail de fin d’étude j’aimerai savoir où avez vous trouvez ces informations car je recherche des sources précises.

    Merci d’avance !

  • Caroline dit :

    Bonjour Ludivine,

    Comme indiqué dans l’article, il s’agit là d’information provenant de plusieurs psychomotriciens en exercice, ainsi que du Collectif Communic’actif, qui est un regroupement de psychomotriciens volontaires et passionnés, et qui ont pour objectif de communiquer et d’agir pour une meilleure visibilité de leur métier 🙂

    N’hésitez pas à les contacter pour plus d’info,

    C.

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