Sabine, maman de 3 enfants pratique l’IEF, l’Instruction En Famille. Vu la situation actuelle dans laquelle la France et le monde entier sont plongés, ses conseils et astuces s’avèreront des plus précieux pour les parents qui doivent faire l’école à la maison, non pas par choix, eux, mais par obligation. 

L’IEF : c’est un rythme à prendre

Aujourd’hui, nos filles ont grandi et nous nous adaptons toujours à elles tout en leur imposant un cadre. Nos matinées sont dédiées aux apprentissages formels : les cahiers et manuels de mathématiques, de français, d’anglais, d’histoire… nous accompagnent autour de la table de la salle à manger. Les après-midis, les enfants continuent à s’instruire de façon informelle : à travers des livres, dans la cuisine, au potager, lors des sorties ou des balades en forêt.

L’une de mes plus grandes craintes et celle de notre entourage a été le manque de socialisation. Crainte qui s’est vite envolée : nous observons nos enfants qui recherchent le contact d’autres bébés, enfants et même adultes. Ils font des rencontres aux cours de sport, lors des sorties entre familles ou encore au parc.

En choisissant ce mode d’instruction pour nos enfants, nous leur offrons une chance : celle d’apprendre plus librement les notions élémentaires, le plus souvent grâce à des méthodes ludiques, mais aussi de les éveiller à d’autres activités telles que l’art ou le sport. Nous cultivons chez eux l’envie d’apprendre et leur curiosité naturelle.

Cependant, être dans l’obligation de faire l’école à ses enfants, comme c’est le cas pour de nombreux parents français en ce moment, est différent de le faire par choix, comme nous.

>> À télécharger : jeu pour vous amuser avec vos imagiers !

Ses conseils

Compléter un cahier de suivi

Le cahier de suivi est pour nous un élément indispensable dans notre aventure IEF. Il est tel un tableau de bord où j’inscris au fil des jours nos travaux, nos apprentissages, nos activités et sorties.

Il existe plusieurs manières de le réaliser, à vous de trouver la vôtre. Il permet de visualiser le travail à faire, de s’organiser et aussi de laisser une trace.

Établir un planning, un cadre du quotidien

Je vous livre notre organisation quotidienne. Bien sûr, c’est à vous de trouver la vôtre en fonction de vous et de vos enfants…

Nos matinées sont consacrées aux apprentissages formels. C’est en effet le moment de la journée où mes enfants sont les plus disponibles, les plus concentrés. Dès 9h, nous nous installons, dans notre pièce de vie, autour des cahiers, manuels et autres supports pédagogiques. Les filles travaillent les mathématiques et le français. Je suis présente à leurs côtés. Je tente de ne pas diriger leurs apprentissages, mais plutôt de les accompagner.

Vers 11h / 11h30, c’est souvent le moment où leur concentration s’échappe. Il est temps de se divertir pour elles et de préparer le déjeuner pour moi. Si nos matins se ressemblent au fil des jours, nos après-midis, au contraire, varient.

Si la météo le permet, nous sortons ! Nous allons nous balader dans la campagne, dans la forêt, ou nous allons tout simplement jouer dans le jardin ou au parc de jeux. Il n’est pas rare de rencontrer un animal : l’occasion d’en apprendre plus sur son mode de vie ou son mode de reproduction, ou de croiser un arbre que nous n’avions pas remarqué auparavant : l’occasion de sortir l’un de nos livres en rentrant pour lui donner un nom. Ceux-ci ne sont, bien sûr, que des exemples d’apprentissages, informels, parmi tant d’autres.

Nous profitons également de nos après-midis pour bricoler : les filles ont toujours plusieurs projets en cours. Nous jouons quasiment tous les jours ensemble aux jeux de société : nous développons ainsi notre esprit logique, stratégique, mathématique et plein d’autres choses encore. Nous lisons, elles et moi, souvent côte à côte, plusieurs fois dans la journée.

>> À lire aussi : la slow pédagogie, ou comment apprendre à son rythme

Préparer des supports pédagogiques

Les professeurs des écoles donnent des cours en ligne, en live à la télévision en fonction des niveaux, mais vous pouvez aussi trouver des ressources mises à disposition gratuitement pour vos enfants :

  • Le CNED bien évidemment donné par les enseignants
  • Maxicours : il offre aux enfants l’opportunité pendant la période de confinement d’accéder à des ressources pendant les heures d’école (de 9 h à 17 h du lundi au vendredi)
  • Les manuels scolaires disponibles en ligne
  • Les étudiants Nathan, Rez, Bordas et Le Robert
  • Chez Bout de gomme, rallye lecture Sami et Julie

N’hésitez pas à aller faire un tour sur Pinterest : c’est une mine d’idées !

Apprendre de façon ludique, en privilégiant la manipulation

Nous avons appris, et nous apprenons encore, énormément par le jeu : des jeux de société, des jeux créés, parfois des jeux inspirés de ce que je peux lire et voir dans mes recherches. Il est facile d’apprendre lorsqu’on s’amuse, non ? Je pense même que c’est valable à tout âge, même pour nous adultes.

>> Lire aussi : de l’intérêt de manipuler le réel : les murs sensoriels

Profiter de ses enfants !

Ne vous focalisez pas sur les savoirs scolaires. Profitez de ces jours de confinement pour passer du temps de qualité en famille : jouez, riez, lisez, jardinez, cuisinez…

Et vous, comment faites-vous pour gérer l’école à la maison et le télétravail pendant le confinement ? Partagez vos expériences en commentaires.


Je suis Sabine,@MmeMaman, j’ai 30 ans et je suis l’heureuse maman d’Alice, 7 ans et demi, de Claire-Line, 6 ans et de Gabriel, 16 mois. Nous pratiquons l’IEF depuis… toujours ! 

Instruire ses enfants en se passant du système scolaire tel que nous l’avons connu étant jeune : quelle drôle d’idée me diriez-vous ? C’est exactement ce que j’ai répondu à mon mari lorsqu’il m’a proposé cette solution alternative alors que notre première fille était encore bébé… Après de longs mois de réflexion, nous avons alors envisagé de scolariser nos filles seulement en CP. Mon mari était convaincu que cette aventure durerait bien plus longtemps, alors que moi, terrifiée par l’apprentissage de la lecture, je me raccrochai à la possibilité de les scolariser plus tard. 

Il n’y a pas eu de début de l’IEF : nous avons tout simplement continué ce que nous faisions avec nos enfants : jouer, parler, cuisiner, se balader et proposer quelques activités… Passer du temps de qualité ! Les cahiers sont arrivés plus tard.


Alexandra, chargée de communication.

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