En classe, on parle de progression, d’attention, de réussite. Mais avant tout, il y a des gestes. Et pour certains enfants, ces gestes sont déjà un effort considérable.
Dans une journée d’école, les gestes les plus simples en apparence peuvent devenir des défis silencieux. Écrire, découper, souligner, écouter, rester assis… autant d’actions qui mobilisent des compétences complexes : coordination, motricité fine, attention, posture, mémoire.
Pour certains enfants, ces gestes demandent une énergie considérable. Ils peuvent ralentir les apprentissages, générer fatigue ou frustration, et parfois masquer tout le potentiel de l’élève. En comprenant mieux ce que chaque geste implique, on peut adapter les outils et les supports pour les rendre plus accessibles. C’est ainsi qu’on allège la charge, qu’on restaure la confiance et qu’on libère l’envie d’apprendre.
Dans cet article, nous décryptons 7 gestes du quotidien scolaire — et proposons des solutions concrètes, pensées pour soutenir chaque enfant dans son parcours.
1. Écrire avec plus de confort
Écrire mobilise la motricité fine, la coordination œil-main, le tonus postural et la planification motrice. Chez certains enfants, tenir un stylo classique demande un effort important, provoquant fatigue, douleurs ou écriture illisible.
La solution : Le stylo ergonomique ou l’utilisation de manchons de préhension, favorise une prise naturelle et détendue. Il réduit la crispation et permet de maintenir une posture efficace plus longtemps. Le geste devient plus fluide, l’attention peut se porter sur l’idée plutôt que sur la technique.
2. Souligner avec précision
Utiliser une règle demande une coordination bilatérale : une main stabilise pendant que l’autre trace. Ce geste peut être complexe en cas de difficultés de coordination, de tonus ou de perception spatiale.
La solution : La règle avec poignée offre une prise centrale sécurisante. Elle limite les glissements et demande moins de force. L’enfant gagne en précision, en confiance, et économise de l’énergie pour la suite de l’activité.

3. Découper sans se fatiguer
Le découpage mobilise à la fois la motricité fine, la coordination main/œil, la force de préhension et l’usage coordonné des deux mains. Pour les enfants dyspraxiques, hypotoniques, ou en situation de handicap moteur, cette tâche peut devenir rapidement fatigante, voire décourageante.
La solution : Il existe une grande variété de ciseaux ergonomiques conçus pour répondre à des besoins spécifiques. Certains modèles sont équipés de ressorts de rappel pour faciliter l’ouverture, d’autres sont pensés pour une prise en main adaptée à la main gauche ou droite, ou encore pour permettre une coupe assistée par un adulte. Chaque modèle vise à réduire l’effort musculaire, guider le geste, et restaurer la précision. En choisissant des ciseaux adaptés, on sécurise l’enfant dans son autonomie… et on rend le découpage enfin accessible.

4. Lire ligne par ligne sans se perdre
Lire demande une coordination visuelle fine et une attention soutenue. Certains enfants, notamment DYS, TDAH ou présentant des troubles visuels, peuvent se perdre dans la page, sauter des lignes, ou décrocher.
La solution : La fenêtre de lecture isole une ligne de texte et filtre les distractions visuelles. Elle aide à structurer le regard, améliore la concentration et rend la lecture plus fluide, moins fatigante.

5. Travailler dans une meilleure posture
Un plan de travail à plat oblige à se pencher, sollicitant le dos, le cou et les épaules. Cela peut entraîner tensions et inconfort, en particulier chez les enfants ayant des troubles du tonus ou de la posture.
La solution : Le pupitre incliné positionne le support à hauteur de regard. Il favorise une posture droite, soulage les tensions, et facilite l’écriture et la lecture en réduisant l’effort postural.

6. Suivre une consigne de façon autonome
Comprendre et mémoriser une consigne demande attention auditive, mémoire de travail et parfois décodage écrit. Ces fonctions sont souvent mises à mal chez les enfants DYS, TSA, ou avec des troubles de l’attention.
Les solutions : Le Tellimero, stylo parlant interactif, permet à l’enfant d’écouter les consignes ou contenus enregistrés, à son rythme. Il favorise l’autonomie, réduit la dépendance à l’adulte, et évite la surcharge cognitive liée à la compréhension orale ou à la lecture.
Le système TAKK de consignes scolaires aider les enfants et adolescents à mieux comprendre les consignes données à l’école, au collège ou au lycée. Pensés pour faciliter l’accès aux apprentissages, ces pictogrammes rendent les attentes scolaires plus compréhensibles, plus accessibles et plus motivantes. Ils soutiennent la compréhension des tâches, réduisent la charge cognitive, et encouragent une autonomie progressive dans les devoirs, les exercices ou les activités en classe.

7. Rester assis en restant concentré
Maintenir une posture assise prolongée peut être difficile pour les enfants avec un besoin de mouvement ou une instabilité posturale. Cela entraîne souvent des tensions, de l’agitation ou une perte d’attention.
Les solutions : Les assises dynamiques (coussins Dynair, Ballons d’assise…) permettent de bouger subtilement tout en restant en place. Elles soutiennent le tonus postural, améliorent la concentration et apportent un meilleur confort corporel.
Les outils adaptés ne sont pas des « plus » : ce sont des leviers d’équité. Ils permettent à chacun de se concentrer sur ce qui compte vraiment : le plaisir d’apprendre, le développement de ses compétences, l’envie de participer. Penser à alléger les gestes du quotidien, c’est une façon concrète de créer des environnements inclusifs, bienveillants et porteurs de réussite pour tous.