Qu’il s’agisse d’un trouble du spectre de l’autisme, de troubles DYS ou autres… Les élèves en situation de handicap peuvent se voir attribuer l’aide d’un(e) AESH (Accompagnant(e) des Élèves en Situation de Handicap). C’est la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) qui notifie la décision. C’est également cette dernière qui fixe le nombre d’heures d’intervention. Carole est AESH dans un collège. Dans cet article, elle nous parle de son métier et donne quelques pistes pour accompagner au mieux les élèves avec des besoins spécifiques.

Qu’est-ce qu’un(e) AESH ?

Une AESH (anciennement AVS : Auxiliaire de Vie Scolaire) est une personne qui s’occupe de l’accompagnement, de la socialisation, de la sécurité et de l’aide à la scolarisation d’enfants en situation de handicap ou présentant un trouble de santé invalidant, dans des classes spécialisées ou dans des classes ordinaires.

AESH c’est quoi ? Pour quoi ?

Quelles sont vos missions ?

En ce qui me concerne, je suis AESH mutualisée en classe ordinaire. C’est-à-dire que j’accompagne deux élèves de cinquième ainsi qu’une élève de CP ponctuellement. Pour les deux élèves de cinquième, je suis présente sur les principaux cours comme le français, les mathématiques… Je réexplique si besoin les consignes, j’aide à l’organisation des cours, de l’agenda, j’aide à l’écriture et à la prise de note. En revanche, pour l’élève de CP, c’est plutôt un accompagnement à l’intégration en classe ordinaire, à la cohabitation avec les autres et sur le temps de récréation.

Les besoins particuliers des élèves que j’accompagne sont les suivants :

  • Pour « M »: C’est un besoin d’accompagnement dans l’organisation, la concentration en classe, la confiance en soi. Mais aussi un besoin d’aide à la compréhension des mathématiques.
  • Pour « S »: Besoin d’accompagnement dans l’organisation des cahiers, classeurs, agenda. Également, un besoin d’être accompagné dans sa concentration en cours et un accompagnement dans la tenue des stylos, crayons.

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>> À lire : Infographie : le métier d’AES et AESH

Quels sont les jeux et les outils Hop’Toys que vous utilisez avec vos élèves ?

J’ai proposé le fidget tangle à S qui a quelques difficultés à se concentrer en classe. Elle se disperse beaucoup et a besoin de manipuler des choses. Au bout de quelques utilisations, S se concentre mieux, du moins les phases de concentration sont plus longues que sans le tangle.

De son côté, S a pu me confier :

J’aime bien la texture, c’est doux et lisse et je peux le manipuler dans tous les sens et ça ne fait pas de bruit ! En plus, je suis plus concentré quand les profs expliquent les cours.

Mais aussi…

Les mathlinks et les manchons

Les manchons permettent une meilleure prise en mains des stylos et des crayons. Pour S, qui est également accompagnée par une ergothérapeute, un manchon adapté, avec des stries et en plastique souple, est utile.

S explique :

J’adore la matière, c’est très agréable à toucher et je peux mieux tenir mon stylo. C’est un peu comme un fidget !

Le kit Mathlink est très complet car il permet d’aborder les maths de manière ludique. On peut aborder les premiers apprentissages comme les additions et les soustractions. Il permet également de se familiariser avec le séquençage, le tri et l’association. Le petit plus, les couleurs très attractives, les cubes sont faciles à clipper et à défaire, même pour les élèves avec quelques difficultés de préhension. J’ai pu tester avec M, pour qui certaines notions de base du primaire en mathématiques ne sont pas acquises. Le fait de manipuler est plus concret et, de ce fait, les notions sont mieux intégrées.

La réaction de M :

En fait, les maths, ça peut être sympa !

>> À lire aussi : Scolariser un enfant avec un AESH : le résumé du Live

Le mot de la fin ?

Pour conclure, je dirais, qu’en tant qu’AESH, il est plus qu’utile et intéressant d’avoir à sa portée des outils adaptés à chaque enfant et, bien sûr, en collaboration avec les enseignants. J’aime à dire que j’accompagne des enfants aux besoins particuliers plutôt qu’en situation de handicap.


Carole est AESH au collège et elle effectue quelques remplacements en école primaire. Auxiliaire de puériculture de formation, elle s’est spécialisée en « signes associés à la parole », à destination des enfants préverbaux entendants, enfants avec troubles du langage… Pour rappel, les « signes associés à la parole » sont indépendants de la LSF (la Langue des Signes Française est une langue à part entière avec sa syntaxe et sa grammaire). Carole est également formée à la LSF niveau B2 et titulaire du DU de soutien à la parentalité.
Elle a créé « À Petits Pas Signés », une auto-entreprise pour animer des Ateliers Parents-Enfants autour des signes issus de la LSF ainsi que des formations pour les assistant(e)s maternel(le)s.
Retrouvez plus d’informations sur la page Instagram de Carole Goisnard.

Chargée de projet digital

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