Une chose est sûre, nos enfants et adolescents adorent les jeux vidéo ! Pourtant, ce média a souvent fait parler de lui. Difficile de savoir quoi penser en tant que parent. Quels sont alors les bienfaits et méfaits des jeux vidéo ? Dans cet article, vous trouverez quelques clés pour comprendre l’impact des jeux vidéo sur votre enfant et quelques conseils pour bien l’accompagner.

Connaître et accompagner les pratiques de jeux vidéo de mon enfant

Petite enfance et impact des écrans sur le développement

Qui dit jeux vidéo dit écrans ! Lors de la petite enfance, il est déconseillé d’y exposer bébé. On peut avoir envie de le faire pour le calmer, mais cette pratique va à l’encontre de ses besoins. Pour bien se développer, les tout-petits ont besoin d’interaction, et surtout avec leurs parents. En dessous de 3 ans, un enfant doit acquérir les bases du langage mais aussi diverses compétences motrices. C’est l’âge où l’attachement commence à se développer, avec un fort besoin de se sentir en sécurité. Un écran ne le permet pas.

Au-delà, un enfant exposé sur les écrans peut développer une accoutumance. Cet état peut causer des troubles du développement social, moteur et langagier, parfois sur le long terme.

Manette

>> À lire : Les enfants et les écrans

Les jeux vidéo à partir de six ans

Entre six et onze ans

À partir de 6 ans, votre enfant peut commencer à jouer un peu à la console. Il y a ici un but précis, ça va l’aider sur beaucoup de tâches, notamment la vitesse d’exécution d’une tâche, la spatialisation, le multitasking (multitâche), la persévérance ou l’empathie. On conseille de limiter le temps de jeu à 2h par jour grand maximum (à voir en fonction de l’âge et de la réaction). L’exposition aux écrans ayant un impact sur la production de mélatonine, il vaut mieux éviter de jouer avant de dormir. On évitera pour cette raison de lui offrir son premier smartphone ou d’installer une console dans sa chambre.

Il est important de lui permettre de communiquer sur son passe-temps favori. Cela lui permettra de prendre du recul sur ce qu’il voit dans les espaces virtuels et de ne pas s’y isoler. Et si on envisage un achat de jeu, il est bon de prendre l’habitude de se renseigner sur son contenu. Certains jeux vidéo ne sont pas adaptés à son âge. Enfin, il ne faut pas oublier l’importance de l’enfance et du temps passé hors des écrans.

Parents de gamers : baliser, accompagner, communiquer

Pas simple de s’y retrouver lorsqu’on n’a pas grandi avec les mondes virtuels. Comment éviter à mon enfant les méfaits des jeux vidéo ? Comment l’accompagner sainement dans son apprentissage du numérique ? Nombre de questions d’éducation peuvent rester sans réponse. Des spécialistes français commencent à s’intéresser au sujet. Pour s’informer, on peut s’intéresser au travail de Serge Tisseron. Ce psychiatre et psychanalyste a longtemps travaillé sur notre rapport aux images et aux nouvelles technologies. Il a mis en place un outil destiné aux parents afin d’inclure sainement les écrans au sein de la famille. La balise 3 6 9 12 donne des repères temporels pour apprendre aux enfants à les utiliser et bénéficier des bienfaits des jeux vidéo :

  • Entre 3 et 6 ans : limiter les écrans le plus possible, les partager et en parler avec l’enfant.
  • Entre 6 et 9 ans : jouer ensemble et lui expliquer Internet. Éviter les jeux en ligne.
  • Entre 9 et 12 ans : lui apprendre à se protéger des dangers du web et des réseaux sociaux.
  • Après 12 ans : continuer à favoriser la communication, le laisser plus autonome tout en continuant la surveillance (contrôle parental, etc.).

À chaque âge, le maintien de temps d’échanges parent-enfant est fondamental pour construire une relation saine avec les jeux vidéo et les écrans.

Un adolescent joue sur son PC

>> À lire : Conseils pour une utilisation raisonnée des écrans

Les jeux vidéo à l’adolescence : l’importance d’une pratique accompagnée

Les jeux vidéo, comment les transformer en allié pour mon ado

Lorsque sa consommation ne relève pas d’un comportement problématique, les jeux vidéos peuvent comporter quelques bienfaits. Les jeux sociaux peuvent être une aide pour la sociabilisation avec une utilisation modérée et contrôlée. En revanche, il est important de maintenir un dialogue pour leur permettre d’y sécuriser leurs échanges. Cela les aidera aussi à prendre un recul salutaire, qui pourra aider à prévenir une dépendance.

On peut donc dire que l’impact des jeux vidéo sur les adolescents n’est pas forcément négatif. La console et le PC leur offrent notamment un espace de choix pour décompresser. Le plus important reste la fréquence passée sur ces jeux, la manière d’y jouer et de communiquer avec les autres joueurs, mais aussi le comportement observé quant au retour à la réalité.

Les signes d’un comportement problématique et que faire

L’OMS a reconnu la réalité d’une addiction aux jeux vidéo depuis 2018. On peut parler d’addiction lorsque le jeune se replie sur lui-même, refuse l’échange, et surtout lorsque son loisir prend une place tellement importante dans son quotidien qu’elle empiète sur le reste : amis, scolarité, activités extrascolaires, premières relations amoureuses… Toujours selon l’OMS, on peut s’inquiéter si ces troubles du comportement s’installent pendant une période de 12 mois au minimum. Si votre ado s’avère être accro aux jeux en ligne, que faire ?

Pour commencer, on peut tenter de comprendre l’origine du problème : la dépendance est toujours un symptôme de quelque chose de plus profond. Encore une fois, rien de mieux qu’un temps d’échange pour s’aider à faire ce travail. Ensuite, il est toujours possible de se tourner vers un psychologue ou des organismes spécialisés :

  • Il existe près de 400 CJC (Consultations Jeunes Consommateurs) en France qui proposent des consultations anonymes et gratuites, et qui pourront répondre aux questions des parents.
  • Enfin, les CSAPA pourront aussi proposer un accompagnement adapté.

Enfin, il faut faire attention aux termes employés pour réprimander un jeune qui passe trop de temps devant sa console. Si ce comportement cache une réelle fragilité, cela ne l’aidera pas à s’ouvrir.

Un adolescent joue sur son PC

Ce qu’il faut retenir

À chaque âge de sa vie, l’enfant a besoin d’espaces d’échanges avec ses parents. C’est par l’entretien d’une communication basée sur la confiance que vous pourrez éviter beaucoup d’écueils à votre enfant et lui permettre de bénéficier des côtés positifs de ces jeux.

Vous aussi, votre enfant/adolescent est fan de jeux vidéo ? Vous avez eu du mal à lui faire respecter les temps de jeux ? N’hésitez pas à nous partager votre expérience en commentaire !

Article publié le 8 mai 2023. Mis à jour le 5 juillet 2023.


Aya Gogishvili

 

Aya Gogishvili

Je suis rédactrice web spécialisée SEO, auteure et éducatrice spécialisée de formation. Après dix ans de parcours dans le travail social et le soin, j’ai décidé d’acter ma reconversion professionnelle vers ma passion première : l’écriture. Deux livres, quelques dizaines d’articles et une micro-entreprise plus tard, je fais voyager ma plume en toute liberté !

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Sources :
S. TISSERON. Blog de Serge Tisseron.
L’ÉQUIPE 3-6-9-12+. Pour un développement numérique durable. 2008.
KARNAELLE. Qu’est-ce que l’addiction aux jeux vidéo ? La Crème du Gamin. 10 octobre 2022.
ENVOYÉ SPÉCIAL. L’addiction aux écran : « héroïne numérique ». 18 janvier 2018.
Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Conduites Addictives. L’OMS reconnaît officiellement le trouble du jeu vidéo. s.d.

Aude Habert est chargée de communication et d'événementiel chez Hop'Toys.

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