Les enfants dyslexiques n’apprennent pas moins bien, mais autrement. Leur cerveau traite l’information de façon singulière : là où certains retiennent facilement les lettres et les sons, d’autres ont besoin de voir, toucher, entendre et bouger pour comprendre.
En s’appuyant sur des approches multisensorielles, explicites et bienveillantes, on peut transformer leurs expériences d’apprentissage en moments de plaisir et de réussite.

Voici 8 clés concrètes pour accompagner votre enfant dyslexique avec efficacité et douceur.

1. Utiliser des supports visuels

De nombreux enfants dyslexiques possèdent une mémoire visuelle très développée. Les images, les schémas, les pictogrammes ou les cartes illustrées leur permettent d’ancrer plus facilement les informations.

Une lettre seule peut rester abstraite, mais associée à une image ou une couleur, elle devient plus compréhensible. Par exemple, le mot « chat » accompagné d’un dessin aide l’enfant à faire le lien entre le son, l’image et le mot écrit.

Vous pouvez alors proposer à votre enfant des mots illustrés et y associer également les figurines correspondantes. De quoi rajouter une approche tactile aux apprentissages.

Photo du pack séquence Routines

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2. Intégrer le mouvement dans l’apprentissage

Un enfant dyslexique peut apprendre mieux en bougeant. Le mouvement favorise alors la concentration, la mémorisation et la compréhension.

Par exemple, l’enfant peut apprendre une poésie en marchant, tracer des lettres avec le doigt dans le sable, taper des mains à chaque syllabes.

Cette approche kinesthésique aide aussi à canaliser l’énergie et à rendre les apprentissages plus ludiques. Un enfant qui s’ennuie retient moins bien ; un enfant qui bouge et s’amuse retient durablement.

Vous pouvez alors créer un parcours moteur, proposer des lettres rugueuses ou encore des assises dynamiques pour apprendre en bougeant.

Enfant sur un Parcours moteurs

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3. Adopter une progression claire et explicite

Les enfants dyslexiques ont besoin de repères stables. Ils avancent avec confiance lorsqu’ils comprennent le pourquoi et le comment d’un apprentissage.

Découper les notions en étapes simples et visuelles leur permet de mieux se repérer et d’éviter la surcharge cognitive. L’important est de donner du sens : pourquoi apprend-on ce son aujourd’hui ? À quoi cela va-t-il servir ?

Vous pouvez alors détailler chaque étape par séquence. Par exemple, pour apprendre à se laver les mains, on peut séquencer visuellement chaque étape. Vous pouvez alors proposer des séquenceurs, des étapes visuelles ou encore des jeux de phonologie progressifs.

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>> À lire aussi :  » L’importance des routines des enfants neuroatypiques ».

4. Lire à voix haute et écouter sa propre voix

Lire à voix haute, c’est activer la mémoire auditive et renforcer la compréhension. Quand l’enfant entend sa propre voix, il consolide le lien entre les sones et les mots écrits.

De plus, la lecture à voix haute lui permet de prendre conscience du rythme et de la musicalité du langage. C’est un formidable outil de confiance en soi.

Vous pouvez proposer à votre enfant d’enregistrer des sons, ses lectures et de les réécouter. Il peut aussi écouter des histoires audio tout en suivant le texte du doigt, pour renforcer la correspondance entre son et graphie. Par exemple, il peut utiliser le Toobaloo pour entendre sa voix. Cette outil simple permet d’entendre instantanément les sons prononcés de manière distincte et sans parasite sonore environnemental.

Une personne appuie sur un buzzer orange. Il y aussi un buzzer vert et un bleu.

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5. Multiplier les canaux sensoriels

Un apprentissage efficace passe souvent par la combinaison de plusieurs sens : voir, toucher, entendre, manipuler. Les enfants dyslexiques bénéficient grandement de ces approches dites multisensorielles.

Par exemple, écrire une lettre tout en la prononçant et en la traçant avec un doigt stimule à la fois la mémoire visuelle, auditive et kinesthésique.

Vous pouvez alors transformer l’apprentissage en jeu au sein d’un bac d’exploration. Disposez par exemple la lettre rugueuse « P », ajoutez du sable pour que votre enfant trace un « P » avec son doigt, disposez des figurines (animaux, insectes, ou autres…) commençant par la lettre P, etc. Les possibilités sont infinies. L’importance est de proposer une approche multisensorielle autour de la lettre P.

Bac d'exploration sensoriel

6. Associer les mots à des objets ou des expériences concrètes

L’abstraction n’est pas toujours facile à comprendre pour les enfants. Plus un apprentissage est concret et ancré dans le réel, plus il devient accessible.

Associer un mot à une expérience vécue – un objet, une odeur, une action – favorise la compréhension. Par exemple, apprendre le mot « fraise » en la goûtant et en la touchant, c’est le graver durablement dans la mémoire.

Lorsque votre enfant apprend un mot nouveau, reliez-le à une histoire ou une émotion. Le cerveau retient mieux ce qui est lié à du vécu.

Enfant qui lit un imagier MIRA

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7. Favoriser l’autonomie avec des outils adaptés

Il est important de laisser son enfant la possibilité d’apprendre à son rythme. En effet, chaque enfant est différent et évolue à sa façon. Les outils adaptés lui permettent de mieux s’organiser, de visualiser le temps, et de gagner en autonomie sans stress.

Un emploi du temps visuel, un Time Timer ou des supports à colorier donnent à l’enfant la possibilité de contrôler réduisant ainsi l’anxiété tout en encourageant sa persévérance. Chaque petite réussite renforce sa motivation.

Vous pouvez créer un coin de travail à son image, avec ses outils préférés pour qu’il gère son temps en tout autonomie. Un espace calme, organisé et valorisant favorise la concentration.

bureau et fournitures scolaires ergonomiques

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8. Créer un cadre rassurant et positif

La dyslexie ne se résume pas seulement à des difficultés de lecture. Elle s’accompagne souvent de doutes, de fatigue, voire de découragement. En tant qu’adulte, on peut alors valoriser les progrès, encourager les efforts et rappeler les réussites. Ce sont des gestes simples, mais puissants ! Un enfant qui se sent en sécurité affective apprend mieux, car son cerveau n’est plus envahi par le stress.

Vous pouvez alors instaurer un rituel de réussite chaque soir. Par exemple, demandez-lui de citer une chose dont il ou elle est fier·e dans sa journée. Même minime, cette reconnaissance nourrit sa confiance.

Enfant et son père qui se tapent dans les mains

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Accompagner un enfant dyslexique, c’est avant tout accueillir sa manière unique d’apprendre.
Ce n’est pas à lui de s’adapter à un système rigide, mais à nous, parents, enseignants, proches, de modeler un environnement dans lequel il peut s’épanouir.

En combinant visuels, mouvement, clarté, écoute, manipulation, expériences concrètes, autonomie et bienveillance, on accompagne l’enfant dyslexique à apprendre, à se sentir bien et à avoir confiance en lui.

N’hésitez pas à partager en commentaire VOTRE expérience et vos manières d’apprendre avec votre enfant !
Et pensez à aller faire un tour sir le site d’Hop’Toys où tous ces produits (et bien plus encore) vous attendent !

Alexandra Valette, Cheffe de projet communication et influence.

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