L’autisme est de plus en plus  considéré comme une identité sociale, en plus d’un diagnostic clinique. C’est une façon d’être au monde. Une étude suggère qu’il est important de soutenir les jeunes autistes pour développer des sentiments positifs à l’égard de l’autisme. Elle suggère également que les adultes autistes qui ont une identification sociale autistique plus forte ont un meilleur bien-être psychologique et moins d’anxiété sociale. Cet article vous permettra de voir l’importance du bien-être pour nous tous. 

Le bien-être : on commence avec soi

Apprendre à être bien avec soi, que ce soit d’un point de vue physiologique, émotionnel ou sensoriel, n’est pas inné. Cela s’apprend. En tant qu’aidant professionnel ou familial, vous avez un rôle déterminant à jouer. La recherche du bien-être est un droit fondamental et universel, et elle revêt une signification particulière pour les personnes en situation de handicap. Les défis et contraintes rencontrés peuvent venir obscurcir leur perspective et il peut être particulièrement difficile de voir au-delà. Se sentir bien permet une ouverture vers d’autres possibilités.

Se soulager de certains maux, développer une vision plus positive de soi, tout cela donne envie de mouvement et de changement de perspective. Le bien-être
est ainsi un socle en même temps qu’un tremplin.

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Le bien-être : accessible partout ?

Je me rappelle ce témoignage d’une personne neurodivergente :

Nous nous forçons à vivre dans un monde qui n’est pas adapté à nous, ce qui engendre une énorme fatigue

Quand on est chez soi, dans son cadre intime, être bien est sans doute plus facile, pour peu que l’on ait bien identifié ses besoins.
Et cette bulle de repli est essentielle. Elle permet le repos du guerrier, la recharge des batteries. Mais comment être bien dans un environnement extérieur potentiellement plus difficile à appréhender ? Comment, pour les personnes ayant des besoins spécifiques sensoriels, émotionnels ou physiques, se créer des bulles instantanées de bien-être qui permettent de faire face et de continuer sa journée sans épuiser ses batteries de manière disproportionnée ?

Nos outils

Nous vous proposons des outils utilisés pour l’autorégulation, sélectionnés pour répondre à un large panel de besoins : des fidgets,
des solutions antibruit, des outils à mordiller, des produits lestés… Vous trouverez aussi des ouvrages pour aller vers la connaissance de soi et une vision positive de son identité.

À l’aide de ceux-ci, explorez, avec les personnes que vous accompagnez, le périmètre de leurs forces et de leurs faiblesses.

Vous trouverez aussi des jeux pour apprendre à identifier les états émotionnels, décrypter les situations sociales et développer des compétences socio-émotionnelles.

L’objectif : faciliter la socialisation et le rapport aux autres ! Tous ces outils ont pour objectif la recherche du bien-être et le vécu positif de sa différence.

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>> A lire aussi : Gestion des émotions, le yoga une source de bien-être 

Les aidants

Vous avez, en tant qu’aidant professionnel ou familial, une mission : accompagner pour révéler les infinies richesses et nuances que les individus ayant des besoins spécifiques peuvent apporter au monde.
Les révéler en tout premier lieu aux personnes concernées, afin qu’elles puissent ensuite explorer leur chemin de vie dans une perspective d’autodétermination.

Mais, en faisant cela, nous devons nous prémunir d’un grand danger : celui de nos biais, collectifs et individuels, qui nous amènent quelquefois, à notre insu, à voir le monde selon notre perspective. Ainsi, dans le choix des outils pour l’autorégulation par exemple, faisons confiance aux individus concernés en premier lieu !

Qu’est-ce qui te fait du bien ?
Qu’est-ce qui est satisfaisant pour toi ?

La réponse à ces questions est infiniment personnelle. En tant qu’aidant, notre rôle n’est pas d’imposer des solutions mais d’expérimenter avec les personnes et de les accompagner pour trouver les outils qui apporteront ce bien-être libérateur.


Source :
1. Cooper, K., Russell, A. J., Lei, J., & Smith, L. G. (2023). The impact of a positive autism identity and autistic community solidarity on social anxiety and mental health in autistic young people. Autism, 27(3), 848–857. https://doi.org/10.1177/13623613221118351

Aude Habert est chargée de communication et d'événementiel chez Hop'Toys.

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