Le 8 mars, c’est la Journée internationale des droits des femmes. Une journée où les femmes du monde entier se réunissent pour faire entendre leur voix pour l’égalité, la justice, la paix et le développement. En ce jour spécial, nous voulons rendre hommage à notre manière à toutes les femmes, et plus particulièrement, aux femmes qui ont changé l’éducation, qui ont bousculé les idées reçues : Maria Montessori, Jane Nelsen, Emmi Pikler et Anna Jean Ayres. Une liste bien sûr non exhaustive, mais qui vous permettra d’en apprendre davantage sur l’éducation.

Maria Montessori

Maria Montessori, (1870-1952), elle était une médecin et pédagogue italienne. Elle a développé une méthode résultant d’une nouvelle éducation dans les années 1900 : la pédagogie Montessori. C’est d’ailleurs tout au long de sa vie, au fil de rencontres, de voyages, d’observations, qu’elle a pu concevoir sa pédagogie. Elle fut précurseure dans l’observation et la compréhension des enfants aux besoins spécifiques. En soutenant que les solutions se trouvent en partie dans l’éducation. Elle était également une femme engagée, une femme forte avec des valeurs, des opinions. Elle a représenté son pays, l’Italie, au Congrès international pour les droits de la femme en 1896.

En quoi consiste cette pédagogie ?

De manière brève (car nous pourrions en parler des heures), la pédagogie Montessori consiste à mettre à la disposition des enfants un matériel adapté, épuré, conçu scientifiquement qui va leur fournir les clés pour explorer le monde et développer leurs capacités cognitives de base. Le matériel est pensé pour permettre à l’enfant de reconnaître l’erreur par lui-même et de devenir responsable de son apprentissage. L’adulte agit en tant qu’observateur et guide. Il aide et stimule l’enfant et tous ses efforts. Cela permet aux enfants d’agir, de vouloir et de penser par eux-mêmes. Cette méthode les aide à développer leur confiance en eux et leur discipline intérieure.

L’environnement préparé offre à l’enfant la possibilité de s’engager dans un travail intéressant et librement choisi. Ce qui entraîne de longues périodes de concentration que l’adulte n’interrompra pas. La liberté se développe dans des limites claires. Ce qui permet aux enfants de vivre en harmonie avec les autres enfants.

L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir. (Maria Montessori)

Aujourd’hui, cette méthode est utilisée dans de nombreuses écoles et même à la maison !

Hop’Toys propose une large gamme de produits Montessori qui vous permettra de mettre en place cette pédagogie à la maison ou à l’école.

>> Lire aussi : « Développer l’autonomie avec Montessori »

Emmi Pikler

La Docteur Emmi Pikler, (1902-1984) était une pédiatre hongroise qui, en 1946, fut chargée de diriger l’Institut Loczy (Budapest), une pouponnière où les enfants, âgés de quelques semaines à 3 ans, vivaient 24 heures sur 24, privés momentanément ou définitivement de leurs parents. Au sein de cet institut, elle a mis en place ce qu’on allait appeler la pédagogie Loczy. Une pédagogie qui est aujourd’hui mondialement reconnue. Elle va constater que les bébés sans aide extérieure peuvent développer des compétences. Dans cette pédagogie, les parents, les éducateurs les observent, les accompagnent et apportent un cadre sécurisant et stimulant. Cependant, ils ne vont pas intervenir dans leurs apprentissages.

En quoi consiste cette pédagogie ?

 4 principes directeurs :

  • Une « activité autonome » : guidé par son envie, son plaisir, mais aussi ses capacités. L’enfant choisit les activités qu’il souhaite faire en les expérimentant lui-même.
  • La mise en place d’une « relation affective privilégiée » entre l’éducateur, la puéricultrice ou « nurse » et l’enfant (ou encore le parent si vous appliquez cette pédagogie à la maison).
  • La « nécessité de favoriser chez l’enfant la prise de conscience de lui-même et de son environnement ».
  • L’« importance d’un bon état de santé ».

C’est dans cette pédagogie que l’on voit apparaître également le concept de motricité libre qui théorise le fait que le développement moteur de l’enfant s’acquiert naturellement, sans qu’il n’ait besoin d’aide spécifique, que ce soit pour tenir debout (trotteur ou « Youpala », « marche à bout de bras »…) ou assis (coussin, cale bébé…).

>> À découvrir aussi : j’ai testé… la motricité libre selon Emmi Pikler par Hélix et Soline

Jane Nelsen

Psychologue et éducatrice. Maman de 7 enfants, elle était découragée par ses propres méthodes d’éducation. Inspirée par la psychologie adlérienne, elle crée alors une nouvelle méthode éducative : la discipline positive. Elle s’attache à promouvoir une éducation dans la bienveillance et le respect de l’enfant. Ce qui amène à opérer un changement de regard sur les enfants, à se souvenir de l’enfant qu’on a été pour pouvoir porter un autre regard sur eux.

Un enfant réussit mieux, lorsqu’il se sent mieux. (Jane Nelsen)

>> À lire : La discipline positive ou éducation bienveillante

En quoi consiste cette pédagogie ?

Les objectifs de cette pédagogie :

  • Aider les enfants à avoir le sentiment d’être connectés et développer le sentiment d’appartenance et d’importance.
  • Se baser sur le respect mutuel et l’encouragement avec à la fois bienveillance et fermeté.
  • Être efficace à long terme.
  • Enseigner des compétences sociales et des compétences de vie importantes. Par exemple: le respect, l’attention aux autres, la résolution de problèmes et la coopération, ainsi que la capacité à participer à la vie de la famille, de l’école ou de la communauté au sens large.
  • Inviter les enfants à découvrir leurs capacités et développer ainsi leur autonomie et leur estime de soi.

La bienveillance permet de favoriser le développement cognitif de l’enfant afin qu’il puisse réfléchir par lui-même. Et être plus responsable et empathique envers les autres. L’enfant est un être à part entière. Il doit pouvoir donner son point de vue pour développer son esprit critique. La bienveillance, c’est tenir compte des capacités de l’enfant en fonction de son âge, de ses compétences, de son handicap.

Une maman lance dans les airs un jeune enfant qui rit.

Anna Jean Ayres

Anna Jean Ayres, (1920-1988), Elle était une ergothérapeute américaine qui défendait et soutenait les personnes aux besoins spécifiques. Elle s’est fait connaître pour ses recherches et travaux scientifiques sur la théorie de l’intégration sensorielle. Elle commença par examiner la relation entre le cerveau et le comportement. Selon Anna Jean Ayres, avant d’apprendre à lire, écrire et à calculer, nous devons donner une signification à ce que nous voyons et entendons. Nous devons être capables de planifier nos mouvements et d’organiser notre comportement. Cette capacité dépend de l’efficacité avec laquelle notre système nerveux organise les messages que nos sens lui transmettent.

En quoi consiste l’intégration sensorielle ?

L’intégration sensorielle est la capacité chez l’enfant de sentir, à comprendre et à organiser les informations sensorielles provenant de son corps et de son environnement. Ces informations sont transmises par les systèmes sensoriels tels que la vision, le toucher, l’odorat, le goût, l’audition. Ainsi que les systèmes vestibulaire et proprioceptif. Une bonne intégration et organisation des informations sensorielles est nécessaire pour qu’un enfant se développe harmonieusement.

On peut mettre en place un programme d’activités de type sensoriel réparties dans la journée et dont le but est d’atteindre et de maintenir un niveau optimal de confort sensoriel et de disponibilité à l’apprentissage via des stimulations régulières et contrôlées. Il faut privilégier les activités tactiles, proprioceptives et vestibulaires tout au long de la journée et tenter de les intégrer à la routine quotidienne. Il existe plusieurs techniques et modalités : de la pression et des massages, des activités induisant un mouvement, des stimulations orales, des outils à mordre, des vestes, des couvertures, des jouets proprioceptifs…

>> À découvrir aussi : « L’intégration sensorielle selon A. Jean Ayres »


Sources :
http://www.disciplinepositive.fr/
http://pikler.fr/
Source image à la une : Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20978536

Article publié le 8 mars 2020, mis à jour le 8 mars 2022.

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